382 – Voyage est parcours extérieur, en soi !

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Visuels suggestion de scénario

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Un parcours parmi tant d’autres,

pour sortir de soi,

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le même, effectué ici dans une forêt

loin ou proche de soi,

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et courbe des dénivelés,

un peu comme un parcours en soi !

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  Le voyage est un parcours sans fin qui se renouvelle  et il y a tant à explorer que l’on ne sait trop par où commencer. En dehors de lieux inconnus, quelle destination nouvelle, quelle soif de partir, courir, découvrir, que peut-il en rester ! D’où me proviennent ces envies de voyages à l’infini, à peine suis-je rentré que dans ma tête, le suis déjà reparti. Est-ce pour fuir mon train-train quotidien, mon ennui, pour me fuir, ne pas rester seul dans le vide de ma vie. Voyager est mettre son imaginaire en tensions : tout instant peut vous faire vivre un fait inattendu, vous projeter en autre monde ou divine interaction, vous faire devenir quelqu’un autre, devant l’inconnu. Ephémère vision, éphémère action, éphémère souvenir, ma mémoire n’oublie rien, en triant ce qu’elle en retient. Ailleurs, c’est comme ici ou c’est bien mieux, il convient de le savoir et l’avoir vu, parfois vécu, pour s’en départir. Nomade, nous le sommes, tout en résidant quelque part, contradictions de l’homme que de vouloir communiquer avec tout le monde et se réfugier en son foyer d’identité : partout où nous irons nous serons toujours étranger, hasard. De voyage en voyage, de port en port, de ville en ville, on traine ses malles et ses valises, et, avec elles, ses problèmes que l’on souhaite pourtant oublier, abandonner en fuite ; imbéciles que nous sommes de croire qu’ailleurs il n’y a point de blême. Le voyage, nous repose, il nous distrait, il nous enrichit, même s’il nous coûte cher, il nous reste cher et il réinvesti, dans notre imaginaire qui le reconstruit, cent fois le revit, prépare le suivant en s’informant, se projetant ainsi à l’infini. Il est un voyage, tout intérieur, duquel aussi on se nourrit, qui n’a pas de déplacement et il consomme peu d’énergie, ce voyage en soi, en profondeur, est aussi hasardeux que de partir seul, à l’aventure, même à deux.

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  • + Qui de nous ne l’a jamais projeté, tenté, voire entrepris, mais combien peuvent affirmer avoir été jusqu’au bout. L’homme est sans frontière, sans limite à l’intérieur de lui, alors qu’à l’extérieur, il se protège de lui-même et de tout. Tous les jours, où je voyage en moi, ou découvre la poésie, je vois que la Terre m’est totalement inconnue et que l’Homme qui vit dessus est encore, partiellement, incompris.

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  • & Il n’y a pas de voyage extérieur à soi, sans intérieur à soi pour la bonne raison, que notre conscience nous suivra, sauf à être colis, en fond de soute,  oreilles, yeux, bandées ! Déjà, il y a la carte et le territoire, comme le disent certains, ensuite y a le trajet qui est comme une marche en chemin, enfin, y a l’effort fourni pour arriver à chaque destination. Et après, durant bon bout de temps, un souvenir du tracé. On ne souvient bien que des difficultés et des panoramas. La seule chose dont on est certain : c’est qu’on y  a été !

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  • # Il y a comme une porosité entre l’extérieur et l’intérieur de soi : car l’un ne va pas sans l’autre. Ce qui vient de l’extérieur,  je le reçois, il m’affecte, s’il ne respecte, en soi,  opinion ou intégrité. Tandis que je perçois le Monde, j’interprète  ses signaux à ma façon, je les transcris, en bons, sinon mauvais ou neutres mais je ne peux les ignorer comme s’ils n’existaient pas et réciproquement : dangers.

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Textuels symboliques et corrélations

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Phare

  • Symbolique de forme : Tout signal lumineux émis par un phare aura des  caractéristiques spécifiques permettant aux marins de l’identifier, de l’utiliser pour déterminer leur position. On distingue les feux  scintillants : Les signaux de lumière sont très brefs et très rapprochés ; les  feux  à éclats, courts  ou  longs, ils émettent brièvement un ou plusieurs signaux de lumière avec des périodes d’extinction plus longues que les périodes de lumière ; les   feux   isophases : à durée des périodes de lumière et d’extinction identique ; Les feux à occultations : les périodes d’extinction sont plus courtes que les périodes de lumière. wikipedia.org/wiki/Phare#Signature

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Phare

  • Symbolique de fond : L’intériorité demeure toujours une notion vague et visqueuse, propice aux malentendus. Je ne l’entends pas au sens d’une métaphore assourdie de l’âme, ou comme une région privilégiée du soi tout entière consacrée à la contemplation, à la spiritualité. Encore moins une enclave religieuse «naturelle » en quelque sorte, que l’individu porterait  en soi. Je vois l’intériorité comme un terme fragile désignant une sorte de jardin secret de l’individu, dans son univers personnel, espace sans lieu où il se voit en sa nudité  fondamentale.   Cairn.info/le-silence-et-la-parole-page-117.htm#:~:text=L’interiotite

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Voyage > extérieur, perception, intérieur, représentation

  • Liens fond/forme : Le voyage extérieur est une présentation du monde tel qu’on le voit, qu’on le perçoit. Le voyage intérieur est une représentation du monde tel qu’on l’a vécu, on l’a ressenti. Le premier suppose un déplacement physique, le second se contentera d’une lecture ou de visions.  Voyage extérieur est fait de sensations externes, de la présence physique, corporelle, en des lieux ; voyage intérieur est fait de projection ou souvenirs, s’appuie parfois sur des images rapportées, évoquées. 

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