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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Au revoir, comme son nom l’indique,
Est un espoir de se revoir, bientôt ;
Adieu : de s’en remettre à Dieu,
Déchirant, parce que frustrant
De ne plus percevoir quelqu’un
En chair, et en os, et bien vivant,
Pour ne plus partager joie, chagrin.
Au revoir : provisoire ; adieu, définitif,
Adieu est sans futur ; au revoir, infinitif.
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Je n’ai même pas pu lui dire «au revoir»
Clame l’amant, parti sans aucun espoir.
Un au revoir, joyeux, pour : à bientôt,
Au revoir, triste, pour : pas de sitôt,
Au revoir mitigé pour peut-être :
Autant accents bien, mal être.
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De dire au revoir à quelqu’un
Est toujours un peu déchirant
Mais adieu, l’on n’osera point,
Parce qu’il représente : mourant.
Pourtant la vie est bien faite ainsi,
Qu’on s’attache et qu’on se détache
Lors enfant, adolescent puis potache
On égrène son beau chapelet ’amis.
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Quand une page est, enfin, tournée,
C’est fini mais, qu’à cela ne tienne,
Une autre vie se sera déjà amorcée
Avec les morceaux de l’ancienne.
Bien des passions sont mortelles
Il en est de même des sentiments,
Qui regorgent d’autres, plus belles,
Auxquelles on y consacre son temps.
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L’au-revoir à quel qu’être un humain
Est prendre risque majeur de l’oublier
Et dire adieu à une aventure de marins,
C’est finir de le penser pour lendemain.
Dire au-revoir, à un bel objet ou bateau,
Est comme arrache quelque chose de soi,
Comme si une belle chose tombait à l’eau,
Alors que l’on y tenait et en toute bonne foi.
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Quelle morale pour cette histoire : aucune
À chacun de décider de sa bonne fortune
On ne peut tout entre prendre en la vie,
Tout choix est dramatique, est fini.
Il est fini quand on lui dit adieu
Et il ne s’agit pas des cieux,
Pas plus de merveilleux
Mais de ses yeux
Déjà ail leurs,
Cette heure
Bonheur
Fini.
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Extensions
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Dire au revoir,
C’est couper un lien
Qui nous convenait lors
Circonstances nous obligent
À le faire ou quelqu’un d’autre
Qui nous aimait bien … s’en va.
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Aucune chance, aucun souhait
De le rencontrer à nouveau,
Même par hasard ou
Dans une autre vie.
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Le plus simple est de le
Remplacer le plus vite possible
Mais il y aura du chemin à faire
Entre l’idée et la réalité, quand
L’autre vous manque à ce point
Qu’il est irremplaçable et à vie.
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Que ce soit à pied, en vélo, en voiture, en train, en avion :
De dire au revoir, sera toujours un moment d’émotions :
Certains embrassent, autres lèvent le bras, lance baiser,
Et il y en a même qui se prennent en photos, en selfies !
Et puis il y a ceux qui s’en vont, sans rien dire ni faire,
Sans se retourner, un geste, ayant horreur de quitter
Être aimé auquel ils éprouvent du mal à s’arracher.
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On se dit au revoir
On espère bien qu’on
Ne se reverra jamais,
On se revoit volontiers
Quand on s’est dit adieu.
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Si l’on confond avec adieu,
C’est sous influence religion
Tout autant qu’intention de
Dans la réalité l’un et l’autre,
S’emploient en se contredisant
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L’on n’arrête plus, de nos jours,
De se quitter et puis de se revoir,
Relations s’égrènent en pointillés
Avec temps morts et temps forts,
C’est cela la vie jusqu’à sa mort.
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Fragments
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Ce n’est qu’un au-revoir mes frères
Oui nous nous reverrons, un jour,
Faut-il nous quitter sans espoir,
Sans espoir de retour
Faut-il nous quitter sans espoir
De nous revoir un jour…
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C’est le chant des adieux, d’au-revoir,
Chant «louveteau» d’origine inconnue.
Lors du départ d’un animateur ou chef
Lors de la cérémonie montée drapeau !
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Au-revoir : provisoire ; adieu, définitif,
Adieu est sans futur ; au-revoir, infinitif.
Au revoir, l’on garde l’espoir de se revoir,
Adieu : on s’en remet à Dieu dans le noir.
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Mort sous une bombe ou coup d’assassin,
Un mort est un mort et le restera toujours,
Entre la mort et la vie c’est clivant, binaire,
Dire adieu à un vivant demeure déchirant !
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On meurt parfois en rêves, cauchemardant,
Et jusqu’à s’en étonner de se réveiller vivant
Il s’agira de sa propre mort et d’une fiction,
Mort réelle d’un proche, crée une sidération.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Au revoir, comme son nom l’indique,
Est un espoir de se revoir, bientôt ;
Adieu : de s’en remettre à Dieu,
Déchirant, parce que frustrant
De ne plus percevoir quelqu’un
En chair, et en os, et bien vivant,
Pour ne plus partager joie, chagrin.
Au revoir : provisoire ; adieu, définitif,
Adieu est sans futur ; au revoir, infinitif.
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Je n’ai même pas pu lui dire «au revoir»
Clame l’amant, parti sans aucun espoir.
Un au revoir, joyeux, pour : à bientôt,
Au revoir, triste, pour : pas de sitôt,
Au revoir mitigé pour peut-être :
Autant accents bien, mal être.
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Dire au revoir à quelqu’un
Est toujours un peu déchirant
Mais adieu, l’on n’osera point,
Parce qu’il représente : mourant.
Pourtant la vie est bien faite ainsi,
Qu’on s’attache et qu’on se détache
Lors enfant, adolescent puis potache,
On égrène D beau chapelet E d’amis.
Quand une I page est enfin S tournée,
C’est fini R mais qu’à cela T ne tienne
Une autre E vie se sera déjà * amorcée,
Avec les * morceaux de l’ D ancienne.
Bien des A passions sont É mortelles
Et il en est U de même des C sentiments
Mais regor * gent d’autres, H plus belles,
Auxquelles R on y consacre I son temps.
L’au-revoir E à quel qu’être R un humain
Est prendre V risque majeur A de l’oublier
Et dire adieu O à une aventure N de marins,
C’est finir de I le penser pour T lendemain.
Dire au-revoir, R à bel objet * ou bateau,
Est comme arracher * quelque chose de soi,
Comme si une belle À chose tombait à l’eau,
Alors que l’on y tenait * et en toute bonne foi.
Quelle morale pour Q cette histoire, aucune
À chacun de décider U de sa bonne fortune
On ne peut tout entre E prendre en la vie,
Tout choix est drama L tique, est fini.
Il est fini quand on Q lui dit adieu
Et il ne s’agit pas U des cieux,
Pas plus de mer ‘ veilleux
Mais de ses U yeux
Déjà ail N leurs,
Cette * heure
Bonheur
Fini.
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Forme
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Évocation
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Une forme fusée artisanale
Ou une bombe tombante
Classique, à percuteur
Et qui, sur terre, tue.
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Une bombe est capable de détruire
Relation d’amour en tombant
Mais ce n’est pas la bombe qui tue,
C’est bien celui qui l’a lancé !
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Fond
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Évocation
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Une bombe est capable de détruire
Relation d’amour en tombant
Mais ce n’est pas la bombe qui tue,
C’est bien celui qui l’a lancé !
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Tout meurtre
Dans un rêve
Est attaque
Symbolique :
Conflit frontal entre deux
Parties, et l’une cherchant
Souvent à éliminer l’autre.
Cela exprime une situation
Vécue où le rêveur ou rêveuse,
N’aurait pas suffisamment
Conscience de ce que ses
Relations comportent opposition.
Cette opposition peut se manifester
À l’intérieur de la psyché du rêveur
Et là, un aspect de sa personnalité
Veut prendre le pas et refouler
De façon décisive un autre
Aspect rêveur rêveuse
En plein conflit
Interne.
VVV
V
Love-Sexe/Psycho/Interpretation-des-reves/
Rever-d-un-meurtre-notre-interpretation
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Fond/forme
Une bombe provoque un meurtre ;
un meurtre fait l’effet d’une bombe.
ce sont des situations dramatiques
où tout au-revoir devient définitif
dès lors qu’il monte jusqu’à Dieu !
les enfants ont parfois bien du mal
à se projeter longtemps en absence
plus encore, en mort d’un proche !
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