369 – L’errance est autre chose qu’une itinérance

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème 

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L’errance définie par une action

De marcher et marcher sans cesse

Et même, parfois sans d’autre but

Que d’aller voir partout ailleurs

Pour   enrichir  son  intérieur,

Pour meubler son extérieur

Pour le pire ou  le  meilleur

Rares instants de bonheur.

Itinérance est un cousin,

Ressemblant   pèlerin

Croise son  chemin

Sans lendemain.

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L’errance est autre chose

Que normale itinérance,

Il y a de la souffrance

En  toute  errance,

Alors que la joie

En itinérance.

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L’errance

Ou je me traine,

Je manque de veine,

Ne sais plus où j’habite,

Me sens rempli de haines.

Itinérance, lors je voyage,

Je vais là où j’ai…envie

Et alors je m’y rends,

Le cœur content !

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L’errance

A outrance,

Est pure folie,

Et non vacances,

Comme pénitence !

Quand  l’itinérance,

Ressemble à danse,

Celle où l’on rêve,

Coup d’avance,

Préférence.

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Extensions

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L’errance est aussi dans son esprit, et voire dans ses pensées,

À papillonner pensant à tout et à rien, sauter du coq à l’âne,

À zapper d’image à l’autre, sans retenir sans trier, creuser.

L’errance évoque un labyrinthe où l’on errera, en passant

Plusieurs fois aux mêmes endroits, mêmes croisements,

Sans se rendre compte en cherchant le centre ou sortie,

Sauf qu’ici ni l’un ni l’autre, déplacement est fin en soi.

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Ce n’est pas destination, qui compte : voyage, chemin !

L’itinérance consiste à aller d’un point à  un autre, à la

Recherche à la conquête et souvenir de quelque chose.

L’errance consisterait à aller nulle part, de préférence.

L’itinérance évoque  l’itinéraire ; l’errance, l’arbitraire.

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Un chien errant est un animal, sans maître, sans foyer,

Préoccupé par le besoin de survivre selon opportunités,

Désireux de trouver un foyer, contact, chaleur humaine.

Un chat, au contraire, s’attache, ou se détache, d’un lieu,

Plus que du maître, lui donnant à manger : indépendant.

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Et  chez les humains, on trouvera aussi ces deux attitudes

D’indépendance économique  et d’indépendance affective,

La fugue, chez l’adolescent, est comme  une sorte d’errance

De protestation contre son sort, une impression  qu’ailleurs,

Se sera mieux que  dans le lieu, ou dans l’état où il se trouve.

L’abandon du domicile conjugal, chez l’adulte, est intolérance

À la vie de couple qui représente une prison et non une maison.

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Errer, oui, mais pour aller où et faire quoi

Errer sur une plage, en ville, en campagne,

Sans but, voire sans fin, n’apporterait rien,

En termes de rencontre, voire même de soi.

L’animal erre, mais en quête de nourriture,

L’humain, lui, n’est plus du tout … fait pour

Suivre un chemin tracé est sa route, retour.

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En France, on qualifie de quelqu’un à la rue

De «sans domicile fixe » mais sans préciser

S’il en a eu un, auparavant, ou bien jamais,

Lors au Québec, on le qualifiera d’itinérant.

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On pourrait dire  qu’on est dans la nuance,

Mais qualifier quelqu’un par «sans xxxxxx

Apporte une note négative rejet de société,

Les noms auront connotation bien accolée.

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Y a ceux qui s’en réclament et s’en cachent

Le pauvre ne brandit pas son statut sur lui

Question de dignité, humanité avant tout,

Statistiques ne sont révélatrices de tous !

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Fragments 

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Partance, ou  itinérance, ou errance,

Les trois ne seront sans conséquences

On pourrait certes, enchainer les trois,

Mais, ils ne pourraient exister, à la fois.

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Partance : le cœur  y est,  l’esprit, autant.

Itinérance : l’esprit n’y est plus vraiment.

Errance : ni l’un  ni l’autre, ne demeurent.

L’on dira que … petit à petit … l’on meurt !

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On parlait de divagations, de vagabondages

Allant comme zombies, de village  en village,

Quêtant nourriture pour survivre, en partage

N’ayant plus la conscience du temps ni d’âge.

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Par se retrouver, en un labyrinthe, pour finir

Non seulement  de ses pensées, sa présence :

Ne sachant plus ni où il en est, ni s’en sortir,

Comment envisager dès lors quel qu’avenir.

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L’on me dira : à moi, ça ne m’arrivera pas :

Je ne suis pas pauvre, ai  travail, existence,

En la majorité des cas, vrai, vraisemblance

Mais seul, abandonné, pas aidé : l’on y va !

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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 Calligramme

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A  U  T  R  E         C  H  O  S   E

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L’errance définie  E  *  I   par une action

De marcher et ma R           T rcher sans cesse

Et même, parfois  R                 I  sans d’autre but

Que d’aller voir   A                     N  partout ailleurs

Pour   enrichir   N                         É   son  intérieur,

Pour meubler    C                           R   son extérieur

Pour le pire ou  E                         A      le  meilleur

Rares instants  *                       N    de bonheur.

Itinérance est  P                    un cousin,

Ressemblant  A         E       pèlerin

Croise son  S   * chemin

Sans    *  lende

Main.

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L’errance est autre chose

Que normale itinérance,

Il y a de la souffrance

En  toute  errance,

Alors que la joie

En itinérance.

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L’errance

Ou je me traine,

Je manque de veine,

Ne sais plus où j’habite,

Me sens rempli de haines.

Itinérance, lors je voyage,

Je vais là où j’ai…envie

Et alors je m’y rends,

Le cœur content !

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L’errance

A outrance,

Est pure folie,

Et non vacances,

Comme pénitence !

Quand  l’itinérance,

Ressemble à danse,

Celle où l’on rêve,

Coup d’avance,

Préférence.

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Forme

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Évocation 

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Chapelet de quelques choses,

 De perles, montées en bijoux,

D’objets pour faire un mobile

Et peut-être même de cœurs.

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L’errance, divagatrice,

Pour aller  nulle part,  s’accompagne

Parfois d’itinérance

Amoureuse allant d’un cœur à l’autre.

Quatre formes de cœurs, en chœur,

Voire aller de l’un à l’autre, ailleurs

On s’approche un peu de l’itinérance

Dont la forme évoque autant le fond.

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Symbolique 

 .

 

Oui

Dans  les

 Traditions modernes,

 Le cœur est devenu le symbole

De l’amour profane, de la  charité  en tant 

Qu’amour, de l’amitié et de la droiture, organe

Central de l’individu. Il corresponde et pleinement

À la notion de centre. L’occident en aura fait le siège

 De nos sentiments alors que nombre des civilisations

 Traditionnelles localisent au contraire intelligence

Et l’intuition. La connaissance n’exclut

Pas les valeurs affectives.

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Fond

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Évocation

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L’errance, divagatrice,

Pour aller  nulle part,  s’accompagne

Parfois d’itinérance

Amoureuse allant d’un cœur à l’autre.

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Symbolique 

 .

Le cœur est un symbole courant

Utilisé depuis l’Antiquité pour représenter

Le centre organe appelé  « cœur »  de l’activité

Émotionnelle, spirituelle, morale, intellectuelle.

Un cœur rouge serait, principalement, utilisé

Comme symbole de l’amour ou l’amitié

Il est parfois traversé d’une flèche,

Illustrant  l’intervention d’Éros,

Ou bien brisé, représentant

Alors une déconvenue

Amoureuse.

VVV

 .

De nos jours,

Selon le contexte, le cœur

Est aussi utilisé pour symboliser

La vie ou la santé, notamment cardiaque.

fr.wikipedia.org/wiki/Coeur_(symbole)

 .

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Fond/forme 

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À quoi bon voyager, se déplacer,

Et voire même déménager,

Si le cœur n’y est pas !

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Au bout de certain nombre de fois :

Itinérance devient errance

On ne sait où se fixer.

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On se retrouve comme en labyrinthe

Ou sortie n’existant plus

Renonce à chercher.

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