27 – Coup de Trafalgar goulet de Gibraltar

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Visuel scénario

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Lors on observe une carte marine

de ce fameux détroit de Gibraltar,

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on comprend mieux les problèmes

de frontières qu’il y a avec l’Afrique,

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que le rocher de Gibraltar restera

sa très bonne sentinelle, anglaise.

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Textuel calligramme 

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  • C’est vrai que nous sommes en plein goulet de Gibraltar, non loin de Trafalgar ! Mais c’est mal nous connaître, nous, marins sans filets, en vents, contre-courants ou, sans vents ni courants. On avance, on s’accroche, on bataille, on repart et l’on arrive à bon port, fourbus mais en fiers combattants. C’est le jeu permanent du chat et de la souris : quand le vent adonne, viens donc voir ici ; quand le vent abandonne, il nous apostrophe, tant et si bien, que l’on part au lof et qu’au final, l’on se dit « bof » chaque fois qu’il nous force à un grand écart de barre, pour prendre de la vitesse et tenir le cap : c’est une vraie bagarre !  Démarrés vent de travers, nous finissions au près, tandis que celui-ci forcissait au grand frais. Nous naviguions en sus à contre-courant au point qu’il nous a pris deux nœuds, Soudain, plus de courant, plus de vent, mer étale, pétole molle : on est mort, on est foutu ! La voile flape et le gouvernail ne répond plus. Nous désespérons de finir la traversée quand, doucettement, le vent se rend incertain d’allure, tour à tour forcissant, mollissant, tourbillonnant. Lors on réduit,  on augmente,  on règle la voilure et on attend, inquiets, qu’il adonne. Courage matelot, au prochain port, une femme t’attend, ne mollit pas, donne fort, si tant est qu’un mât de voiler masculin tire une coque au dessin féminin. Que dire encore de la force du courant, que dire de plus de l’instabilité du vent : le premier tient de l’homme, le second imite parfois la femme. Trafalgar ou non, goulet de Gibraltar, son courant vous démonte, tandis que son vent vous remonte : il tentera de vous faire sombrer, tôt ou tard.

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Textuel extension

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  • Vents et courants cherchent-ils vraiment à nous sombrer en ses flots, avec nos désirs, nos joies, nos combats, nos folies, tôt ou tard ? Ici, nous n’avons ni guerre ni flotte de matelots, nous ne sommes pas en plein conflit avec des anglais, seulement avec la mer et parfois avec nous-mêmes ! Il existe des voiliers aux voilures qui se déhalent facilement au vent léger mais c’est loin d’être le cas pour notre bateau. Il a besoin, au minimum, d’un vent de force deux pour commencer à se bouger un peu. Nous n’utilisons le moteur qu’en cas de retard pour un rendez-vous ou de fermeture de porte du port ou de météo calamiteuse. Le moteur ne nous sert qu’en secours, en recours, manque de vent. C’est la porte de la Méditerranée est doté d’u fort de Gibraltar d’un côté, les fortifications maritimes, de l’autre, par enclave espagnole  de Ceuta, tout autant qu’un couloir reliant par bateaux deux immenses continents, et puis il y a l’histoire connue de tous, de la bataille symbole de Trafalgar, puis quelques autres naufrages de cargos, dus aux tempêtes, accostages. L’on imagine la force du courant, qui entre et sort, entre ces deux mers, le trafic des bateaux, dans deux sens et qui se croisent en permanence.  Les anglais se souviendront encore longtemps de la fameuse bataille de Trafalgar avec Nelson dont la colonne s’érige plein centre de Londres et dans d’autres grandes villes comme Montréal. Une histoire de sautes de vent, de fautes de vent, la marine française, acculée en un fond de baie, malgré supériorité en nombre, aura dû se rendre : cet événement et cette tactique auront inversés sa conquête. Il n’en reste rien, aujourd’hui. Rocher de Gibraltar demeure, pointe sa silhouette de chien de garde au plus étroit du goulet, assure présence anglaise lors, en face, Ceuta, assure sa présence espagnole.  Monde à l’envers, s’il est, l’errance d’une Histoire, ça ne fait pas problème, nous nous battons contre vent qui tantôt nous adonne, tantôt nous abandonne. Serons-nous contraint de fuir, de finir, au moteur. Il n’y aurait pas que Trafalgar qui serait un piège, tout le détroit en est, par son courant et son vent, plus fort, puis instable puis tournant, puis absent. On aurait bien besoin d’une fiole de poison violent pour calmer les ardeurs sinon les fureurs de Neptune. Tanger en en vue, mais nous avons dérivés avec le courant : il faut désormais le remonter, pour atteindre le port : ce n’est pas une mince affaire, à la voile, aux bords ! Nous espérons trouver une place au fond du vieux port. On nous a prévenu, il faut négocier avec diplomatie : ça dépendra d’humeur du maitre de la capitainerie.

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Textuels symboliques

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Symbole

  • Symbolique de forme : Toxique, le symbole de la tête de mort sur tibias croisés. Le produit présente un danger d’empoisonnement.  Lécher, manger, boire ou respirer une substance marquée de ce symbole pourrait vous rendre très malade ou même entraîner la mort. centreantipoisonontario.ca

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Piège

  • Symbolique de fond : Dans son sens courant, un piège est un dispositif qui sera destiné à attraper, par surprise, pour tuer, blesser, capturer ou seulement tromper selon Wikipédia. Si fait parmi les nombreux synonymes, on trouve lors le plus fréquemment : traquenard,  embûche embuscade, guêpier, souricière, sinon leurre, chausse-trape, filet, appeau, artifice, ruse, guet-apens. À vous  de choisir le plus … pertinent !

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Corrélations > Trafalgar, bataille, anglais, ennemi, français

  • Liens fond/forme : Un flacon rond avec un bouchon long. Il en faudrait bien plus pour tuer les anglais. L’ennemi héréditaire, en dépit de surnombre de français,  était sûr de sa victoire tant le vent et sa force aura tendu un piège à qui croyait le tendre.  Ça rime à quoi d’attendre, à l’ancre, à l’abri,  dans un face à face où le plus rapide gagne. On dit parfois qu’une course ou une bataille à la voile est gagnée au départ, en mobilité. Le piège étant de se trouver coincé, de ralentir, à en constituer une belle proie, bien facile. Trois expressions : le vent  s’est levé, le vent a tourné et le vent a forci, sont à méditer en toutes occasions, pour ne pas se trouver pris au piège.

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