Perdre sa mère c’est perdre un morceau de soi : c’est perdre le lien avec généalogie d’autrefois. Ayant connu grand-mère et arrière-grand-mère, car la chaine se rompt, on est en première ligne. C‘est pire sûr à cinq ans qu’à soixante-cinq ans bien qu’à cinq, on en gardera peu le souvenir, lors bien plus tard, on s’en est fabriqué plein, à n’en savoir qu’en faire, désormais en terre. Perdu comme enfant orphelin nous sommes, nos larmes et sanglots n’y changeront rien, on le vit comme une injustice, intolérable, nous ramène au statut humain misérable.
La mort vous prend par surprise, celle de sa propre mère, bien comprise, vous aide à préparer la nôtre selon une perspective chrétienne ou darwinienne. La disparation de sa mère est une épreuve et vrai calvaire ! C’est comme si votre raison sombrait définitivement et cœur pleure à chaudes larmes, pour de vrai. Votre corps, plein de soubresauts, exprime toute sa peine, sans le moindre mot : à quoi vous servirait un haut verbe, quand la faucheuse vient couper l’herbe. Perdu comme un enfant vous l’êtes, abattu par les émotions, vous faites et, cette belle page de votre vie, qui tourne, jamais le mort ne vous la retourne ! Perdre sa mère, c’est perdre un morceau de soi, couper un lien qui nous donnait la foi en la vie et en l’autre et en son amour, parti, au loin, pour toujours.
+ Faire le difficile deuil de sa propre mère est une épreuve sans nom car elle n’est pas seulement notre génitrice : avons vécu temps, grandi en sa matrice. Après quoi, il y a eu tous les regards et tous les soins, les peurs et les angoisses du lendemain, les premiers pas, les premiers ceci, les premiers cela. Et puis une histoire commune avec toute une famille, père, mère, frère, sœurs, etc. qui a façonné et notre caractère et notre projet de vie ici, sur terre. « Plus tard, quand tu seras grand » On peut comprendre cette injonction dans les deux sens du terme : grand par le corps, grand par la reconnaissance. Et puis aujourd’hui, bien qu’elle ne nous serve plus à rien, en apparence, notre mère a rompu tout lien et laisse un vide qui ne pourra jamais se remplir. Car une mère, dans sa vie, on en a qu’une : c’est donc une personne unique pour nous, irremplaçable.
& Sa mère fait partie des personnes les plus chères au Monde, c’est une grand partie de soi qui s’en va, du moins réellement tant virtuellement, elle reste ancrée et au plus profond de soi, d’avoir été présent au moment de sa mort aide à faire le deuil, sans sa dernière image, il n’y a que disparition, pas vrai mort ! Sa bougie s’est éteinte, sa fleur s’est fanée, son âme, évaporée, autant d’images, qui nous viennent, spontanément, à l’esprit. Il faut laisser le temps au temps pour cicatriser plaie ouverte qu’elle laisse, derrière elle, lorsqu’on referme son tombeau !
Une jeune fleur épanouie en harmonie avec la lumière
devient une fleur qui flétrit, pétales tombant à terre,
comme ma mère, mourante en écoutant symphonie.
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Sa mère fait partie des personnes les plus chères au Monde,
C’est une grand partie de soi qui s’en va, du moins réellement,
Tant virtuellement, elle reste ancrée et au plus profond de soi,
D’avoir été présent au moment de sa mort aide à faire le deuil,
Sans sa dernière image, il n’y a que disparition, pas vrai mort.
Sa bougie s’est éteinte, sa fleur s’est fanée, son âme, évaporée :
Autant d’images, qui nous viennent, spontanément, à l’esprit.
Il faut laisser le temps au temps pour cicatriser plaie ouverte
Qu’elle laisse, derrière elle, lorsqu’on referme son tombeau !