821 – Avoir et être : identités et différences (II)

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Textuels

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Textuel poème  

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  • Être ce que je suis, être ce que je parais, choisir d’être différent des autres, voire de moi-même : voilà programme de vie, confondant être et paraitre. Ma différence est mon « plus-être », ne pas en avoir serait « moins-être », mais si je suis entre plus et moins, mon identité risque de disparaitre ! « Etre de nulle part » n’est pas « être de partout » Toute nouvelle culture s’imprime en vous dès que vous la fréquentez, l’adoptez, et alors, vous disparaissez dans des clichés. Etre riche n’est pas être cultivé, quand être pauvre n’empêche pas d’être culturé.  L’identité : qu’est-ce c’est ! Tout et rien ! A ma culture, ma société, à ma famille, certes, j’appartiens, oui, mais lesquelles, si elles me rejettent ou ne retiennent de moi que toutes mes dettes envers elles ! Etre, c’est en avoir ! Avoir, c’est être ! Etre à cheval sur deux cultures est-il un plus ou moins être. N’être plus de nulle part sera moins être. Etre comme métis, serait-il un plus être ! Plutôt que de regarder la réalité en face, je me suis inventé, un personnage d’emprunt que je sais bien jouer, sauf, dans mon miroir, qui me reflète, noir comme un démon, un vampire, une ombre, et je peux imaginer pire : monstre. Aurais-je un grave problème d’identité si je ne trouve pas assez de différences entre moi et les autres ou alors j’en aurais de trop quand je les mets sur ma balance. Cela est vrai en théorie, pas en fait et encore moins dans les faits. Exister sans avoir, c’est exister sans être. Exister pour avoir, c’est avoir sans être. Sauf être comme une ombre de vie ratée à la gagner sur le dos des autres, paupérisés, pour son seul profit, son seul bien être dans son seul souci de bien paraître. Autrefois, ailleurs, et, depuis toujours, la religion, le droit, le respect, l’amour, constituaient des contrepoids d’équilibre pour vie solidaire, égaux entre frères, qu’on soit libres, libertaires. L’Histoire, ne retient que ce fait : la seule liberté est celle de se créer des richesses !

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Textuel extensions

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  • Ceux qui n’en ont pas, seront mangés par les autres, en se faisant exploités, au point de travailler très dur et longtemps, ils ont de la peine à se nourrir, à se vêtir, à se loger, à se divertir, au final à «être».  Ils perdent leur emploi, se sentent, au bout d’un temps, insignifiants. C’est pire qu’exploitation : négation d’être. Celui-ci n’est pas une lumière. De laquelle  s’agit-il : celle de son aura, charisme, intelligence  manque de culture autant que  savoirs,  expériences, connaissances ! Il faut apprendre à distinguer entre être et avoir. Deux jumeaux ont le même ADN mais peu le même visage : ressemblance reste frappante mais non confondue. Riche et pauvre sont êtres de statuts différents.   Toute différence entre être et paraitre peut être nulle, tenue, sensible. Grande, on parle de personnage, petite, de personne authentique. Nous avons tous en nous des zones d’ombre : impossible, impensable, de mettre tout en lumière sans s’être surexposé, cela procéderait d’attitude de naïveté. Il y a certains qui prônent l’égalité en tout, entre riches et pauvres, savants et ignorants, entre sexes et divers genres. En somme, une uniformité à en mourir ! Quel que soit ma proximité, ma distance avec les autres, il me faudra être bien né sinon éduqué, acculturé quelque part  tant il n’y a chez personne, de terrain vierge. Ceux qui n’ont rien sont perçus comme rien et souffrent chaque jour de leur insignifiance or combien, se sentant aliénés en la population, éprouvent ce même sentiment par leur exploitation.

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Textuel fragments

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  • L’on  sait  que, génétiquement, nous sommes tous égaux : pas de  nouveaux éléments, hormis couleurs de peaux. Nous sommes comparables à des  lampes de chevet : un pied, un abat-jour, ampoule ! Si je fais varier  les couleurs, c’est toujours la même lampe. Il y a le sexe, me direz-vous : ce n’est pas un élément discriminant, en changer dépend  de vous, et il en faudra deux pour faire un enfant. Bon nombre de différenciations sont culturelles, économiques, on les appelle identitaires, pour bien les répartir sur la Terre. Chacun de nous, demeure unique, appartient à la même Humanité : liberté, égalité, fraternité demeure  encore notre « credo civique ».

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Illustrations

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Visuels  

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821 1

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 il y a  une différence entre gens,

à la fois de postures et de richesses,

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821 2

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 on parvient à réduire la différence

de sexe entre l’homme et la femme,

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821 3

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demeure ambiguïté sur une silhouette :

 on ne sait même pas de face ou de dos,

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que dire d’hommes, femmes, très différents

de couleurs de peaux, de cheveux, d’yeux…

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Textuels symboliques 

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Lampe

  • Symbolique de forme : Le symbolisme de la lampe est lié à l’émanation de la lumière. La lampe est une représentation de l’homme : comme lui, elle a un corps d’argile, une âme végétative, ou principe de vie qui est huile, un esprit qui est la flamme. L’usage chrétien d’offrir et de brûler des cierges, devant la statue des saints symboliserait à la fois, le sacrifice, l’’amour et la présence, tout comme une flamme.

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Lumière

  • Symbolique de fond : La lumière a une valeur symbolique permettant de percevoir des objets avant de les toucher. Elle s’associe, en toutes cultures humaines, à connaissances et savoirs tandis que toute opposition entre tous types de lumières, ténèbres, se relie à celles entre la vie et la mort, entre le bien et le mal. Modifié  source : Wikipédia

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Corrélations > Identité projection soi ; énergie, projet construit

  • Liens fond/forme : La lumière est une chose, son utilisation, en est une autre. Certains auront de quoi éclairer le Château Versailles, d’autres s’éclaireront à l’aide de peu d’ampoules. Ces derniers travailleront pour garder leur lumière, l’augmenter un peu, lors les premiers, pour la doubler. Ainsi va le monde, ainsi va la vie, depuis qu’il y a  le feu, or la lumière en l’imaginaire restera totalement gratuite. Avoir, c’est l’énergie, c’est le moyen. Être : c’est la lumière, connaissance. Lumière rime avec projection de soi, Énergie avec projets de construction mais, toute comparaison s’arrête là : Le fond ne peut pas épouser de forme correspondant à la fois, être et avoir. Quel que soit l’objet que l’on posséderait, lumière en lui, autour de lui, qu’il reflète, ne pourra éclairer valeur d’être ni d’avoir.

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