50 – Maspalomas, marais, désert, mer

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Textuels

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Textuel poème

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  • La voie du désert et celle de la mer, se sont unies au pied des montagnes : oued, vent, sable, et dès lors autant de chimères, d’images, mirages, nous accompagnent. Nous avons quitté l’endroit, déconcertés par ce contraste entre la foule d’un côté et le désert de l’autre, des plus ignorés : aurions-nous manqué de mieux l’honorer ! Il n’en demeure pas moins une terre magique qui égaie, de sa beauté, un bel univers. L’endroit vaut plus qu’un simple détour, Maspalomas est une perle sertie dans un four ! En touristes, en voiture, vers Maspalomas, ville balnéaire, en plein sud de Gran Canaria, nous avons découvert, pour commencer, un marais dans sa lagune, bien protégé, abritant une flore rare, sinon particulière, sans parler d’une faune d’oiseaux-lumières ! Nous avons longé un grand pan de plage de sable fin, chaud-bouillant sous nos pieds. Frappés par l’immensité du site, nous avons bifurqué par monts et par vaux de dunes en dunes comme en plein désert, seuls, étonnés d’avoir rêvé de nous y perdre, d’y être morts, trop assoiffés. Nous nous y enfonçons, de creux en creux, nous les surplombons, de crêtes en crêtes, nous glissons sur leurs penchants sableux, nous les piétinons en leurs montées raides, nous nous y roulons comme des gamins en jeu, nous prenons la pose et les habits d’aventurier, nous oublions les constructions de cités alentours et la mer à deux pas, si bleue. Revenant par la plage, des vaguelettes viennent lécher nos pieds surchauffés : sommes-nous sur Terre ou sur une autre Planète ! Vite, un Coca-cola, pour nous désaltérer. A Maspalomas : nous n’avons pas vu de colombes, mais un soleil d’après-midi qui plombe des touristes allemands, anglais, friqués, déplumés, dorés, dénudés, où les montagnes flirtent avec le désert et la mer, se tutoient en un tour à ne pas manquer, en un regard trompeur sur elle, en un mirage né.

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Textuels extensions

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  • Mirage pour touristes en lieu unique en son genre : «sea, sex and sun» comme il se doit, «nature, culture et découverte» comme il se peut. Des purs afficionados de la bronzette côtoient les desperados de l’écologie mourante, les accros de l’économie florissante.  Nous sommes plutôt du côté des écolos mais pour l’assumer il faut marcher en déserts, voire désertés, en parfait contraste entre la mer et pierre.  Un marais, un désert, une plage, une mer, ville, végétation, un phare : le tout, rassemblé en un seul et même espace, assez petit et délimité. On comprend que ce site puisse attirer les curieux, aventuriers, touristes : les montagnes russes formées par les dunes et platitude de la mer, cohabitent et font de cette ville, un oasis gangrené de riches. La ville, mer, plage, dune, marais et palmeraie : pour ce qui est d’une station balnéaire, tout y est mais ce sont dunes qui nous ont  marqué.  De nombreuses espèces d’oiseaux vivent ou migrent dans le marais où on les entendait, partout, chanter, comme s’il s’agissait d’une réserve des plus naturelles. Un terrain de jeux et d’aventures diverses et variées, et sous un beau soleil de plomb, pour ne rien gâcher, jusqu’à regretter de ne pas pouvoir y séjourner plus longtemps !

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Textuel fragments

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  • Des dunes, en bord de mer : rien d’extraordinaire ! En France, nous avons celle du Pilat, 100 m de haut. Qu’aurait donc de bien spécial celle de Maspalomas. À première vue, rien,  vu de loin, voire vue d’en haut, mais une fois dedans : l’impression d’être dans un vrai désert ! On pourrait y tourner un film sur une fête traditionnelle des berbères. Oh, là, mets donc un grand frein à ton imaginaire, un  mirage pourrait apparaitre, fantôme lac d’oasis : ce n’est autre que la mer, lorsqu’on grimpe un sommet ! D’un côté, solitude lieu inhabité, bien qu’accueillant, de l’autre, une plage bondée de vacanciers se baignant, pour finir,  un village avec des cafés, des hôtels, et  des restaurants ! Mais ce n’est pas tout : autant un refuge de plusieurs  écosystèmes, autour du lagon de La Charca, entouré des palmeraies, abritant des pluviers, des bécassines, hérons ! De quoi attirer, voire satisfaire, une légion de touristes, dont nous sommes, jusqu’à y passer la journée entière, et cela, sans même penser, un seul instant, à s’y ennuyer ! Pour clore le tout, un phare érigé, monumental et qui garde un œil, jours et nuits sur les environs : une point haut pour reculer l’horizon ! Il existe peu d’autres lieux, à Gran Canaria, même en l’Archipel,  où le ciel, la mer et le sable, forment tel espace paradisiaque, où la nature et homme entrent autant en symbiose.

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Illustrations

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Visuels

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50 1

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Monts de sable, plage

et mer, Maspalomas.

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50 2

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Vue plongeante, lagune,

plage, mont de sable.

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50 3

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Impression avec filtre,

de la plage de Maspalomas.

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Phare et ville de Maspalomas,

grande cité balnéaire.

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Scénario

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Fiction

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Textuels symboliques 

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Vase

  • Symbolique de forme : Un vase est  un récipient ouvert qui est utilisé pour y mettre un bouquet de fleurs ou encore pour décorer une salle. Il peut être muni ou non d’anse. Il pourra être constitué de divers matériaux  comme la porcelaine, La céramique ou encore le verre. Par sa forme, la grâce  des  courbes et par sa fonction de réceptacle, le vase est un symbole féminin. Son creux évoque l’utérus, le  féminin, contenant les fluides vitaux nécessaire à la vie. heraldie.blogspot.com/2014/08/le-vase

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Dunes

  • Symbolique de fond : Chant des dunes est le nom donné au bruit émis par certaines dunes dans les déserts lorsque les grains de sable qui les composent entrent en résonance, et elles seront alors nommées : « dunes mugissantes » ou encore « dunes musicantes ». Pour les Bédouins,  un tel bruit trahit la présence active des « djinns », ces esprits qui rôdent dans le désert. Modifié, source : Wikipédia

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Corrélations > Dune, proche dune du Pilat, en moins haut.

  • Liens fond/forme : Une foule de baigneurs, bronzeurs, côté mer, plage et personne, à cent pas derrière, dans les dunes. Un tel contraste est d’autant plus saisissant, voire étrange, qu’on voit la ville comme un rideau, dans le fond, un vrai no-mans ’land … pire qu’un terrain vague : sea, sex and sun, d’un côté et un vrai ermitage de l’autre. On se rapproche de la dune du Pilat,  en moins haut. On rime, ici, avec le flou  et l’imprécis, l’inconstant, qui naitrait d’un mixte entre le réel et imaginaire, comme entre marais, dune, désert, tous réunis.

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