56 – Montée au sommet du Teide

<< Calligramme et symboliques

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Visuel scénario

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Nous débutons la montée

du Teide Tenerife au petit matin,

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nous marchons, des heures,

chemin caillouteux, pour y accéder,

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récompense : la vue d’en haut

un paysage plus que superbe, magique.

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Textuel calligramme

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  • Des sportifs montent au sommet du Teide : à croire que c’est une folie ! Pourtant, avec de l’entrainement, joint à une motivation à se surpasser, ça reste à fait faisable et non admirable. Moral, ténacité venant nous aider, grimper finit par nous étonner, non pas tant par sa technicité, que par l’ultime sublimation, due à notre volonté. Grimper c’est comme de naviguer seul, en pleine mer, l’on se retrouve tout nu et face à soi-même, mais l’on garde ce frisson de flirter avec une situation extrême, vous procurant une énergie propre à vous donner des ailes.  Ce sommet à gravir, c’est sans espoir, sans façon, mais il reste à notre portée, ailes magiques, tout au pied du sommet du Teide, par téléphérique. Pour grimper, il faut bien se l’avouer, c’est plus pratique que de se farcir, à pied, toute la montée, à en être asthmatique. Mais, pour nous, l’effort fait partie du jeu, volontaire, bien physique, et c’est seulement en le gravissant pas à pas que le mont se rend magnifique. Et, même si parfois, parvenu jusqu’à la moitié, on se sent un peu hypoglycémique : pourquoi, au premier coup de pompe, s’arrêter déjà, renoncer serait s’avouer flegmatique. Bien que l’on soit sûr que le plus dur reste à faire, abandonner ce défi n’aura plus rien d’authentique, lors suffit de poser un pied devant l’autre, bien à plat, de pousser dessus à fond, pas à pas, comme gymnastique, vous y serez, vous y êtes presque : halte et boisson sont bienvenues. Regardez devant vous et voyez comme ce paysage est fantastique. En aval, derrière vous, s’étend la plaine qui se perd dans le lointain. Lors vous posez les deux pieds joints sur le sommet : moment héroïque ! Trois formes, temps et mouvements : pour trois grimpeurs auront fait beaucoup de sacrifices pour parvenir à atteindre le sommet du Teide.

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Textuel extension

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  • A chacun son échelle d’effort et à chacun son enfer et son paradis !  Nous y serons bientôt. Nous y sommes presque : une énième halte pour ingurgiter un peu de boisson est toujours bienvenue. Prenant le temps de regarder autour, le paysage nous parait de plus en plus fantastique : en aval, derrière nous, s’étend une vaste plaine qui se perd dans le lointain et qui nous fait l’effet d’être sur un mont de Lune. Une montagne des plus pelées qui soient, sans ombre, refuge avant d’atteindre son sommet et sans le moindre subterfuge. Elle forme comme un cône, et certains diront plutôt : un sein. Laissons, à chacun, ses fantasmes et ses libres interprétations, c’est l’esprit même du site d’Eclats d’existences, sans montées, si la curiosité, la volonté, l’obstination, plaisir sont identiques pour le parcourir, et en atteindre, un jour, le bout, la totalité !  Le sommet du Teide culmine à 3 718 mètres exactement : la hauteur la plus élevée de l’Espagne. Son ascension : 50 minutes par téléphérique, il faut compter cinq à six heures de marche, à pied ! Nous sommes des randonneurs endurants, expérimentés, alors quoiqu’il en soit et quoiqu’il nous en coute, l’on va tenter ! Déjà, à mi-chemin, l’on se dit un peu fatigués : vrai que c’est sportif de grimper sans discontinuer. La pente nous parait est raide, autant que celle du gosier où le manque d’eau, aux trois quarts du sentier par assécher. Une montée se ferait autant par la tête et le moral que les pieds. Le refuge sera le bienvenu mais normal, il nous faudra payer l’eau. Voilà, nous arrivons sur une plateforme située à 200 m du sommet, en état de grâce pour contempler le paysage tout en nous sustentant.

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Textuel épilogue

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  • Grimper à 3 700 mètres ou ici 3 500 mètres, 200 derniers mètres, inaccessibles, interdits, n’est pas grimper le Mont Blanc, l’Himalaya, peu s’en faut : quand même, grand dénivelé. Dieu merci nous sommes et loin d’être les seuls, dépassons des grimpeurs, nous faisons dépasser : chacun monte à son rythme et selon son chrono, nous sommes dans la  moyenne, nous n’allons pas nous plaindre. La montagne a quelque chose d’attirant, fascinant, qui nous fait prendre de la hauteur, de la splendeur et ceci tout autant au sens propre qu’au sens figuré. Toujours est-il que, grimper si haut, grimper là-haut, nous vide la tête des soucis du quotidien voire chagrin. On se préoccupe que de son cœur, son ventre, ses pieds, en jetant, en se retournant, de temps en temps,  un œil, sur le paysage qui varie à chaque kilomètre ou tournant. Pause ici, pause, là, histoire de bien reprendre son souffle, voire pour boire : sans eau, notre corps se dessècherai vite. Parvenu en haut, on n’y croit presque pas, on l’a fait, atteint : prendrons-nous le téléphérique qui nous tend bien ses mains.   Eh non, descendre à pied serait plus facile, et puis notre voiture est garée de l’autre côté, kilomètres à refaire sur le plat : à pied !

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Textuels symboliques 

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Montagne

  • Symbolique de forme : La montagne provoque, chez l’homme, des sentiments contradictoires. Interdite, promise, refuge des ermites, siège des combats entre les Titans et les Dieux, entre Archanges et Dragons, lieu de l’immortalité, colline de la pureté : le centre et le sommet du monde. Génératrice de paniques comme d’exaltations, la montagne suscite depuis toujours le sentiment d’un univers qui échappe à l’échelle humaine. Proche des cieux, éloignée de l’ordre humain, elle est comme point de rencontre privilégié entre le Ciel et la Terre. Elle est le lieu le plus bas pour les dieux, le plus élevé pour les hommes. Source : le-symbolisme-de-la-montagne

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Teide

  • Symbolique de fond : On dirait un endroit venu d’un autre monde mais la vérité c’est que le Teide est situé au cœur de Tenerife,  point culminant, et est fait de coulées de laves, datant de plus  de  trois millions d’années, avec des cônes volcaniques et strates et rochers millénaires qui s’étendent  dominé par les laves. Modifié, source : teide.guide

 

Corrélations> grimper, dominer, à pied, téléphérique, plaisir

  • Liens fond/forme : Grimper jusqu’au sommet d’une haute montagne, a, de tout temps, constitué défi  pour l’homme, qui veut, à tout prix, dominer la nature sauvage. Le Teide aux Canaries le sera plus que tout autre dès que l’on envisage d’atteindre son sommet, à pied, plutôt que d’emprunter le téléphérique, bien pratique ou pour jouer les touristes, fatigués d’avance. Pour ce qui est des formes plus ou moins pointues et des hauteurs, et vertiges, plus ou moins grands avec les monts, les pics et  aiguilles : nous sommes servis, le Teide nous fait l’effet, de loin, d’un mamelon et grimper sur lui, devient un plaisir pour de bon. Ce qui fait que la forme et le fond se confondront, tandis que les rimes et les rythmes, s’épuiseront. Quel que soit pente, défi, effort, arrivés en haut, ne l’atteignant pas, on est sur nuage.

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