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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Impossible, figer instant, en dépit de tous moments : l’on n’est pas maître du temps, l’instant n’existe pas vraiment ! Chacun le sait, chacun le dit, l’entend, chacun voudrait qu’il en soit autrement : notre mémoire le fige, certes, à sa façon, requérant de le reconstruire à tout instant. Une fois notre mémoire, morte, disparue, même cet instant du passé n’existe plus : l’instant n’est plus figé, mais se dilue dans un Univers nouveau, inconnu. Pourquoi fixer l’instant, pourquoi figer le moment, pourquoi pas le précédent, tout autant pourquoi le suivant ! Et si le temps m’est compté, mon histoire m’est racontée : en suis-je l’auteur certifié, ou bien l’on me l’aura dévoyée ! A quoi bon faire un enfant, à quoi bon être son parent : pourquoi un seul, et pas cent, tout autant qu’en avoir néant ! A ma progéniture, mes gènes passés, n’assureront pas leurs hérédités, je ne serai pas sûr de leur éternité, si à leur vie, aucun sens n’est donné. A quoi bon laisser…des traces après soi … En quelque place ! Pourquoi mon dernier espace en ma tombe serait de glace ! Se réaliser soi, est un œuvre n’apportant aucune preuve, tant qu’esprit chef-d’œuvre muent comme couleuvres ! A quoi bon écrire … Ceci, quand, tout bien… réfléchi, tout le monde me le dira : « tu n’es rien autre que rat ». Suis-je dans l’absurde ici, de raconter ma vie comme un cadeau, ravi d’y être encore, merci, d’être témoin de ce rien qui me va bien !
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Textuel extensions
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- Chance inouïe, je peux transmettre le récit de cet instant à un enfant, par exemple l’instant où il vient de naitre mais à qui le transmettre à son tour quand il aura disparu, tant cette chaine d’instant figé est vite rompue. Figer quelques instants de sa vie dans un journal, cela finira par connaitre un même sort, c’est-à-dire l’archivage, la poussière, l’oubli et la perte. Vouloir figer l’instant est finalement vouloir arrêter le temps alors même qu’il est interruptible. Revoir l’instant est vouloir le revivre lors il appartient définitivement au passé ! Faire des photos, tout un album, que l’on ne consultera peut-être jamais ou rarement par la suite, participe de cette quête infinie, voire absurde, de capter l’instant et je serais tenté de le croire d’autant que je que j’écris en ce moment échappe à l’instant lors je pense déjà à l’instant ou au lecteur, suivant. C’’est bien le rôle et le pouvoir d’un instantané que de figer le temps mais il ne peut être autre qu’illusoire en le versant dans le passé. L’instant présent n’existe que lors il a lieu bien qu’il se succède à lui-même, indéfiniment, en nous laissant ou pas sa trace : cent mille photos : autant d’instants, chronologiquement. Pas de photo, pas de trac : la comète est-elle passée. L’éclipse a-t-elle eu lieu, ma vie n’est-elle que vœu. La photographie produit, comme chacun sait, des instantanés, tout comme les statistiques, les deux se renvoient, dos à dos, l’analogie : ils parlent tous deux d’un état à l’instant t. En photographie numérique : on a le choix entre un instantané qu’on pense contrôler ou série, rapide, en mitraillette, des clichés ou une capture vidéo, qu’on exploitera après ! Même en datant très précisément lieu et temps, on ne pourra reproduire fidèlement instant cliché : entre temps l’œil de l’observateur, tireur, a changé et bien plus encore celui qui le regarde passivement. La seule façon de figer l’instant se trouve dans le cerveau : il s’arrête de percevoir le temps, comme si déconnecté. Si nous avons fait l’expérience de la «petite mort orgasmique», on peut se faire à l’idée du vide que contiendrait l’éternité.
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Textuel fragments
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- Paradoxalement, alors qu’on avance, en physique, la non durée d’un instant sinon voire infinitésimal, cela n’empêche pas de calculer entre deux instants. Ça ne m’a pris qu’un instant pour vous… reconnaitre mais comme j’étais très concentré pour le chercher, de fait je ne saurais dire quel temps a duré l’instant ? Temps objectif, temps subjectif,… temps intermédiaire selon la conscience que j’ai, de la constance du temps, telle équation sera difficile à manipuler pour l’humain. De toute façon, subjectif/objectif, quel que soit le temps : à quoi servirait de vouloir le figer dans un instant précis, avec quoi, avec une vis, même si celle-ci serait sans fin ! À bien le perdre son temps, autant arrêter un tsunami, il n’a pas conscience de nous, continue sa course folle, cela ne marche qu’avec montre de Dali, montre molle. Ce sont les amants qui disent vouloir figer l’instant : y parviennent parfois lors sensation de petite mort. Il parait que c’est un voyage hors corps, extratemporel ! Qu’en conclure sinon : tout et rien, même chose. Le temps nous échappe et plus encore l’instant : encore un moment, ce que la vie nous prend. Se fixer en un espace : métaphore du temps d’avoir parcouru le monde, connu l’errance, fixation en un lieu joue rôle d’arrêt du temps.
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Appareil, procédé Polaroid permet
une photo instantané ou presque.
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Dépêche-toi : je ne sais pas si je
pourrai rester longtemps ainsi !
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Sur tes deux instantanés :
un de réussi mais aussi un de raté.
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Instant de son anniversaire
avant de souffler les bougies.
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Textuels symboliques
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Vis
- Symbolique de forme : Une vis vue en rêve symbolise des privations. La vis que l’on tourne dans son écrou, peut, également, représenter la relation sexuelle. Rêver de serrer une vis signifie que vous devez faire plus attention à vos dépenses. Une période de privations semble nécessaire si vous voulez éviter des dettes. Rêver de voir une vis desserrée ou de desserrer la vis signifie que vous traversez période de laisser-aller. Reprenez-vous, il faut de la discipline ici. reve-interprete.com/dictionnaire -des-reves/reve-de-vis
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Chronokinésie
- Symbolique de fond : La chronokinésie est un superpouvoir apparaissant en divers récits de science-fiction, consistant à modifier l’écoulement du temps, en l’accélérant, le ralentissant, ou voire même, en l’arrêtant ! Or, le physicien Etienne Klein fait remarquer l’abus de langage de dire « que l’on arrête le temps » : l’on ne fait qu’arrêter des phénomènes qui normalement évoluent dans le temps. Si le temps, lui-même, s’arrêtait réellement, cela mettrait fin à l’histoire en point d’orgue. Wikipédia
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Corrélations > La vis n’est temps que s’agit de vis sans fin
- Liens fond/forme : une vis, quelle qu’elle soit, sert à la fixation d’une chose avec, contre une autre, l’assembler. Elle rime avec perfore, avec serre très fort, avec chevilles et nombre de matériaux ! La vis ne représentera le temps que s’il s’agit d’une vis sans fin … à l’infini ! Face à face, avec lui, demeure, ne meurt.
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