904 – Quand je suis né, je n’étais rien

Visuels et textuels >>

.

En naissant,

L’on  est rien,

Lors, en vivant,

Devient quelqu’un

Et puis en mourant,

À nouveau, plus rien :

C’est le sort de chacun,

Du moins des humains !

Et lors  qu’entre les deux

 Tout se noue, tout se joue

  Monde est terrain de jeu.

.

Apprendre à se battre, défendre

Sa place, territoire, compétence,

Problème,  solution, en balance,

Avant  avoir  raison, prétendre.

.

Complexité du vivre ensemble

Devient telle qu’elle divise

Les uns, autres, laissant

Plus faibles  sur le côté,

Chacun  reste le chantre

De lui-même, en premier,

Et non  celui  de  solidarité.

.

Lors né, je n’étais presque rien,

Enfant que parents aiment bien,

Avec un beau destin à accomplir,

Sortant poussant premier soupir.

.

Je serai mort, je ne serai plus rien

À  peine souvenir  dont se souvient

D’un  manque  d’entrain  à  mourir,

Râlant,  poussant son dernier soupir.

.

Entre les deux, les années interpellent :

Douces, amères, tendres et voire cruelles,

C’est une tragicomédie du long de ma vie,

Lors en découvrant, errant en ce monde ci.

.

Ce n’est pas que le monde soit bon, mauvais,

En tout état de cause, c’est le seul qui soit fait

D’humains  qui s’aiment, voire qui se battent,

Pour défendre leur place au soleil et s’éclatent.

.

Problèmes se multiplient, solutions se divisent,

Lors populations d’humains traversent crises

En rats sur le navire   où n’y a plus de place

Sacrifieront frères,   sœurs, en masse.

.

Né, en plus de tous les autres

Et néanmoins apôtre,

De moi-même,

Poème

V

.

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Extension

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Trouver sa place au soleil, d’accord,

Mais il ne suffit pas pour vivre,

Il faut aussi trouver sa place en société

Et cela n’est pas souvent donné.

On est rien quand on nait, on n’est rien

Quand on meurt, entre les deux,

On est censé être, devenir, quelque chose,

Quelqu’un et cela n’est pas rien !

Devenir quoi : devenir heureux, heureux

De quoi et que faire pour le rester :

Accumuler  des connaissances, des biens,

Des relations, des valeurs ou tout

Simplement trouver sa voie, et  la bonne :

Celle qui nous convient et nous

Maintient, nous conduit  vers le bonheur

Et qui nous réalise pleinement

Sans regrets ni remords : un plan de vie

En quelque sorte au lieu de surfer

Sur la même vague que nombre autres.

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À part ceux qui sont nés avec une cuiller d’argent dans la bouche

Ou ceux qui ont la chance d’avoir des parents célèbres : fils de …

Peu de nouveau-nés  ont leur avenir bien assuré, sans rien faire.

Moi je suis né, fils de paysan, fier de l’être mais tout ce que j’ai

D’autres, fils d’ouvriers, d’artisans, ce qui n’est guère mieux.

Mais ce n’est pas pour autant que je me suis fait tout seul

Nombreux sont les gens qui m’ont aidé dur le chemin :

J’aurais pu être quelqu’un d’autre, avoir un jumeau,

Ai fait des pieds et des mains pour parvenir à rien.

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Personne, en principe, n’est rien en naissant,

Sauf à être l’enfant de quelqu’un d’important

Mais ce n’était pas le cas des fils de paysans.

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Mais, après tout, chacun fait sa vie  comme

Il veut ou, dans tous les cas, comme il peut,

Si rien n’est inscrit dans le livre d’un destin.

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L’on saluera quelqu’un qui est parti de rien,

Comme s’il n’avait été aidé sur son chemin,

C’est bien sûr impossible, mais pas certain

Que cela suffise à devenir futur chercheur.

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Et puis j’aurais pu être une fille ou jumeau

Cela aurait changé parcours toute ma vie :

On peut avoir les mêmes gènes et facultés,

Et suivre des voies différentes, contraires.

.

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Épilogue

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Quand je suis né, je n’étais rien

Ce serait partiellement vrai et faux

Vrai si je suis né dans famille pauvre

Faux si j’ai déjà un destin tout tracé !

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Parlant de mon cas, c’est le premier,

Né en masure avec sol en terre battue

Sans eau courante et sans électricité,

Rien qu’une cheminée pour chauffer.

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Mon témoignage n’a de valeur que

Par rapport au milieu agriculture

Où j’étais loin d’être bien mal loti

Par la suite, cela s’est…amélioré.

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Le plus important, indispensable

N’est ni le lieu, l’état de richesse :

C’est la valeur des soins,  l’amour

Que portent parents aux enfants.

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Que ce soit mouvement de toupie

Ou bien le balancier  d’une  horloge,

Temps tourne même vitesse pour tous

Chacun a dans sa poche, son propre destin.

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Être parti de rien pour arriver pas grand-chose

N’est pas une fatalité dans nos pays occidentaux

Où aides, secours, recours divers, sont à volonté,

Mais ne compter que sur eux, sera se mystifier.

.

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904 – Calligramme

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En naissant,

L’on   Q    est rien

Lors,     U  en vivant,

Devient    A    quelqu’un

Et puis       N     mourant,

À nouveau   D    plus rien :

C’est le sort  *    de chacun,

De nous         J    humains !

Lors  entre    E      les deux

 Tout se noue,  tout se joue

  Monde est terrain de jeu.

.

Apprendre à se battre, défendre

Sa place, territoire,   compétence,

Problème,  solu   S  tion, en balance,

Avant avoir rai    U     son, prétendre.

Complexité du      I      vivre ensemble,

Devient telle         S         qu’elle divise

Les uns et les        *      autres laissant

Plus faibles         N          sur le côté,

Chacun est        É          le chantre

De lui-même,   *      en premier,

Et non celui   de solidarité.

 .

Lors né, je n’étais presque rien :

Enfant que parents aiment bien,

Avec un beau destin à accomplir,

Sortant poussant premier soupir.

Je serai mort je   ne serai plus rien

À  peine souvenir  *  dont se souvient

D’un manque d’en  J    train  à mourir,

Râlant,  poussant     E   le dernier soupir.

Entre les deux, an     *  nées interpellent :

Douces, amères, ten    N       dres, ou cruelles,

C’est la tragicomédie       ‘         du long de ma vie,

Lors en découvrant, en   É   *      errant en ce monde ci.

C’est pas que monde   T                    N    soit bon, mauvais,

En tout état de cause   A                        E     le seul qui soit fait

D’humains qui s’aiment I                        I      voire qui se battent,

Pour défendre leur place  S             R   au soleil, et s’éclatent.

Problèmes se multiplient     *   les solutions se divisent,

Lors populations d’humains traversent une crise

En rats sur le navire   où n’y a plus de place

Sacrifieront frères,   sœurs, en masse.

Né, en plus de tous les autres

Et néanmoins apôtre,

De moi-même,

Poème

V

.

.

Forme

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Réduction

.

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904 4

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Évocation

 .

On peut y voir pendentif

Ou une pendule d’horloge

Ou toupie qui tournerait

Suite  à une  impulsion ?

.

Mouvement inutile celui de toupie

Et qui finira, bientôt, par tomber :

Sans nouvelle énergie ni impulsion

Elle  ne peut  se relever, retourner.

 .

Symbolique  

 .

Le monde tourne

Comme une toupie.

Pour certains, la toupie

Symbolise l’axe du monde

Sur lequel  tourne  le Globe

Et son mouvement rotatif

Évoquel’équilibre en  un

Univers en mouvement.

 .

 » Comme la vie d’un Homme,

La toupie lancée cherche son équilibre

Sur son axe et très rapidement tourbillonne

Avec brio, semble avoir l’éternité devant elle

Avant de perdre petit à petit de la vitesse,

S’épuiser et au final, s’arrêter au sol,

Terrassée par sa course folle contre

Les forces physiques qui

Régissent notre

 Univers »

toupie-shop.com/informations-toupie

 

Descriptif

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904 – Quand je suis né, je n’étais encore rien 

Alignement central / Titre droit rond / Thème  existence

Forme conique  / Rimes égales   /  Fond approché de forme

Symbole de forme : toupie  /  Symbole de fond : impulsion

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Fond

.

Évocation 

.

904 6

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Mouvement inutile celui de toupie

Et qui finira, bientôt, par tomber :

Sans nouvelle énergie, impulsion

Elle  ne peut  se relever, retourner.

 .

Symbolique 

 .

Chez l’enfant, tout est

À la fois neuf et unique,

Comme si chaque individu,

Comme chaque début d’année,

Était porteur  d’une essence  ou

D’une impulsion particulière.

.

L’enfant sera le « point zéro »

D’où tout jaillit, et où tout va

Retourner : l’enfant « sait »

Très bien qui nous sommes.

.

Et, nous devrions être très

À l’écoute de notre enfant,

Tant c’est lui  qui donnera

Le plus clairement, forme

Aux impulsions, appétits,

En disant « Oui » « Non »

Modifié : lesneufsouflles.fr

 .

.

Corrélations

 

Fond/forme 

 .

Pour faire tourner toupie, faut donner impulsion

En la mettant sur sa pointe et puis après, la lâcher

Ça rime avec rotation, avec vitesse, avec  équilibre

Arrive un moment où  elle vacillera, et, tombera.

.

D’accord mais ici, fond du poème ne tourne pas

Et lors si sur la forme cela ne tourne pas rond,

On en est à se demander si on y est pour rien.

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Visuel

.

 .

Lors j’étais bébé, je n’étais rien

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