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En naissant,
L’on est rien,
Lors, en vivant,
Devient quelqu’un
Et puis en mourant,
À nouveau, plus rien :
C’est le sort de chacun,
Du moins des humains !
Et lors qu’entre les deux
Tout se noue, tout se joue
Monde est terrain de jeu.
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Apprendre à se battre, défendre
Sa place, territoire, compétence,
Problème, solution, en balance,
Avant avoir raison, prétendre.
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Complexité du vivre ensemble
Devient telle qu’elle divise
Les uns, autres, laissant
Plus faibles sur le côté,
Chacun reste le chantre
De lui-même, en premier,
Et non celui de solidarité.
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Lors né, je n’étais presque rien,
Enfant que parents aiment bien,
Avec un beau destin à accomplir,
Sortant poussant premier soupir.
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Je serai mort, je ne serai plus rien
À peine souvenir dont se souvient
D’un manque d’entrain à mourir,
Râlant, poussant son dernier soupir.
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Entre les deux, les années interpellent :
Douces, amères, tendres et voire cruelles,
C’est une tragicomédie du long de ma vie,
Lors en découvrant, errant en ce monde ci.
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Ce n’est pas que le monde soit bon, mauvais,
En tout état de cause, c’est le seul qui soit fait
D’humains qui s’aiment, voire qui se battent,
Pour défendre leur place au soleil et s’éclatent.
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Problèmes se multiplient, solutions se divisent,
Lors populations d’humains traversent crises
En rats sur le navire où n’y a plus de place
Sacrifieront frères, sœurs, en masse.
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Né, en plus de tous les autres
Et néanmoins apôtre,
De moi-même,
Poème
V
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Extension
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Trouver sa place au soleil, d’accord,
Mais il ne suffit pas pour vivre,
Il faut aussi trouver sa place en société
Et cela n’est pas souvent donné.
On est rien quand on nait, on n’est rien
Quand on meurt, entre les deux,
On est censé être, devenir, quelque chose,
Quelqu’un et cela n’est pas rien !
Devenir quoi : devenir heureux, heureux
De quoi et que faire pour le rester :
Accumuler des connaissances, des biens,
Des relations, des valeurs ou tout
Simplement trouver sa voie, et la bonne :
Celle qui nous convient et nous
Maintient, nous conduit vers le bonheur
Et qui nous réalise pleinement
Sans regrets ni remords : un plan de vie
En quelque sorte au lieu de surfer
Sur la même vague que nombre autres.
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À part ceux qui sont nés avec une cuiller d’argent dans la bouche
Ou ceux qui ont la chance d’avoir des parents célèbres : fils de …
Peu de nouveau-nés ont leur avenir bien assuré, sans rien faire.
Moi je suis né, fils de paysan, fier de l’être mais tout ce que j’ai
D’autres, fils d’ouvriers, d’artisans, ce qui n’est guère mieux.
Mais ce n’est pas pour autant que je me suis fait tout seul
Nombreux sont les gens qui m’ont aidé dur le chemin :
J’aurais pu être quelqu’un d’autre, avoir un jumeau,
Ai fait des pieds et des mains pour parvenir à rien.
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Personne, en principe, n’est rien en naissant,
Sauf à être l’enfant de quelqu’un d’important
Mais ce n’était pas le cas des fils de paysans.
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Mais, après tout, chacun fait sa vie comme
Il veut ou, dans tous les cas, comme il peut,
Si rien n’est inscrit dans le livre d’un destin.
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L’on saluera quelqu’un qui est parti de rien,
Comme s’il n’avait été aidé sur son chemin,
C’est bien sûr impossible, mais pas certain
Que cela suffise à devenir futur chercheur.
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Et puis j’aurais pu être une fille ou jumeau
Cela aurait changé parcours toute ma vie :
On peut avoir les mêmes gènes et facultés,
Et suivre des voies différentes, contraires.
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Épilogue
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Quand je suis né, je n’étais rien
Ce serait partiellement vrai et faux
Vrai si je suis né dans famille pauvre
Faux si j’ai déjà un destin tout tracé !
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Parlant de mon cas, c’est le premier,
Né en masure avec sol en terre battue
Sans eau courante et sans électricité,
Rien qu’une cheminée pour chauffer.
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Mon témoignage n’a de valeur que
Par rapport au milieu agriculture
Où j’étais loin d’être bien mal loti
Par la suite, cela s’est…amélioré.
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Le plus important, indispensable
N’est ni le lieu, l’état de richesse :
C’est la valeur des soins, l’amour
Que portent parents aux enfants.
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Que ce soit mouvement de toupie
Ou bien le balancier d’une horloge,
Temps tourne même vitesse pour tous
Chacun a dans sa poche, son propre destin.
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Être parti de rien pour arriver pas grand-chose
N’est pas une fatalité dans nos pays occidentaux
Où aides, secours, recours divers, sont à volonté,
Mais ne compter que sur eux, sera se mystifier.
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904 – Calligramme
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En naissant,
L’on Q est rien
Lors, U en vivant,
Devient A quelqu’un
Et puis N mourant,
À nouveau D plus rien :
C’est le sort * de chacun,
De nous J humains !
Lors entre E les deux
Tout se noue, tout se joue
Monde est terrain de jeu.
.
Apprendre à se battre, défendre
Sa place, territoire, compétence,
Problème, solu S tion, en balance,
Avant avoir rai U son, prétendre.
Complexité du I vivre ensemble,
Devient telle S qu’elle divise
Les uns et les * autres laissant
Plus faibles N sur le côté,
Chacun est É le chantre
De lui-même, * en premier,
Et non celui de solidarité.
.
Lors né, je n’étais presque rien :
Enfant que parents aiment bien,
Avec un beau destin à accomplir,
Sortant poussant premier soupir.
Je serai mort je ne serai plus rien
À peine souvenir * dont se souvient
D’un manque d’en J train à mourir,
Râlant, poussant E le dernier soupir.
Entre les deux, an * nées interpellent :
Douces, amères, ten N dres, ou cruelles,
C’est la tragicomédie ‘ du long de ma vie,
Lors en découvrant, en É * errant en ce monde ci.
C’est pas que monde T N soit bon, mauvais,
En tout état de cause A E le seul qui soit fait
D’humains qui s’aiment I I voire qui se battent,
Pour défendre leur place S R au soleil, et s’éclatent.
Problèmes se multiplient * les solutions se divisent,
Lors populations d’humains traversent une crise
En rats sur le navire où n’y a plus de place
Sacrifieront frères, sœurs, en masse.
Né, en plus de tous les autres
Et néanmoins apôtre,
De moi-même,
Poème
V
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On peut y voir pendentif
Ou une pendule d’horloge
Ou toupie qui tournerait
Suite à une impulsion ?
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Mouvement inutile celui de toupie
Et qui finira, bientôt, par tomber :
Sans nouvelle énergie ni impulsion
Elle ne peut se relever, retourner.
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Symbolique
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Le monde tourne
Comme une toupie.
Pour certains, la toupie
Symbolise l’axe du monde
Sur lequel tourne le Globe
Et son mouvement rotatif
Évoquel’équilibre en un
Univers en mouvement.
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» Comme la vie d’un Homme,
La toupie lancée cherche son équilibre
Sur son axe et très rapidement tourbillonne
Avec brio, semble avoir l’éternité devant elle
Avant de perdre petit à petit de la vitesse,
S’épuiser et au final, s’arrêter au sol,
Terrassée par sa course folle contre
Les forces physiques qui
Régissent notre
Univers »
toupie-shop.com/informations-toupie
Descriptif
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904 – Quand je suis né, je n’étais encore rien
Alignement central / Titre droit rond / Thème existence
Forme conique / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : toupie / Symbole de fond : impulsion
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Fond
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Évocation
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Mouvement inutile celui de toupie
Et qui finira, bientôt, par tomber :
Sans nouvelle énergie, impulsion
Elle ne peut se relever, retourner.
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Symbolique
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Chez l’enfant, tout est
À la fois neuf et unique,
Comme si chaque individu,
Comme chaque début d’année,
Était porteur d’une essence ou
D’une impulsion particulière.
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L’enfant sera le « point zéro »
D’où tout jaillit, et où tout va
Retourner : l’enfant « sait »
Très bien qui nous sommes.
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Et, nous devrions être très
À l’écoute de notre enfant,
Tant c’est lui qui donnera
Le plus clairement, forme
Aux impulsions, appétits,
En disant « Oui » « Non »
Modifié : lesneufsouflles.fr
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Corrélations
Fond/forme
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Pour faire tourner toupie, faut donner impulsion
En la mettant sur sa pointe et puis après, la lâcher
Ça rime avec rotation, avec vitesse, avec équilibre
Arrive un moment où elle vacillera, et, tombera.
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D’accord mais ici, fond du poème ne tourne pas
Et lors si sur la forme cela ne tourne pas rond,
On en est à se demander si on y est pour rien.
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Visuel
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Lors j’étais bébé, je n’étais rien
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