910 – Le monde vient à moi dès que je vais à lui

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Visuels scénario

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Sélectionne des informations

centrales qui m’intéressent,

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Sélectionne des informations

centrales qui m’intéressent,

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puis je les confronte aux

analyses propres à mon journal.

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Textuel calligramme 

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  • Si j’attends qu’on me sonne, je ne verrai plus personne : les gens aiment recevoir de vos nouvelles, bien plus que d’en donner, des leurs. Le monde est bien pareil : si  vous ne vous intéressez pas à lui,  il ne s’adressera pas à vous et vous ignorera. Faire partie du monde pose la nécessité d’y être relié, partout, en permanence, quel que soit le moyen. Ce n’est pas tant la fréquence que l’intensité des échanges qui compte : penser à vous, par politesse ou obligation, ne me procurera aucune satisfaction. Que j’arrête de communiquer : interlocuteurs m’oublient : semaine, mois, année, parfois,  sans moindre souci de moi. C’est ainsi, comme ça. Dès que je leur écris ou je les appelle, ils se disent contents d’avoir de mes nouvelles entre deux éclipses, échappées belles jusqu’à ce que l’oubli, une fois de plus, se renouvelle. Combien de personnes pensent à moi : une, cinq, dix, vingt ! Mais penser ne suffit pas si l’on ne manifeste pas, par un moyen quelconque et divers, de sa bonne foi de vouloir communiquer, en laissant des traces qui ne s’effacent pas. Est-ce triste que de formuler un tel constat ! Non, il n’y a là rien de plus normal ni de plus humain ! Chacun s’affaire à ses occupations, chacun prend intérêt à vos débats, mais il ne se souvient de rien, cela, de suite ou dès le lendemain. Le lendemain, voire le surlendemain, passent ! Si vous ne donnez aucun signe de vie, l’espoir se lasse. Votre main tendue attend l’autre qui la serre et si rien ne se produit vite, elle vous désespère ! Il n’y a pas que la faim comme misère. Ne plus savoir communiquer est une misère d’internautes ne manquant pourtant pas de moyens : ils demeurent seuls ou lancent des messages à la mer, attendent une marée extraordinaire pour connaître leur prochain buzz. Si l’on communique qu’avec soi-même, l’on atteint vite la limite de ses propres ornières ! Seul, le monde extérieur, avec ses idées neuves, voire aventurières, peut nourrir nos liens, dépasser nos limites, nos tensions extrêmes. Il est vrai que le monde ne vient à moi que si je vais à lui. Il est vrai, je ne peux communiquer qu’avec quelques-uns ! Il est vrai, que la pèche aux contacts ne sera pas bonne.

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Textuel extension

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  • Si je n’ai rien à faire du monde, il n’aura rien à faire de moi : le monde, il faut le solliciter. Si vous arrêtez de le faire, il fait de même et sans sourciller. Il faut être proactif, l’on dit, en tous cas en société, plus encore en réseau car seuls surnages ceux qui  surfent sur la vague, le buzz.  Nouvelles du Monde, mon pays, ma région, ma commune, filtrant informations qui s’imposeront plus ou moins à moi. Il y en a qui me surprennent, me réjouissent, m’importunent ; il y en a qui me feront douter et d’autres en lesquelles, j’ai foi ; il y aura les journaux de référence et les faussetés d’Internet ; il y aura les informations à la source et celles, manipulées. Comment s’y retrouver, dans un tel dédale de données ?  Aller vers le Monde, pour partager ses valeurs, ses passions, ses intérêts. Comme le Monde m’ignore allègrement, si je ne le sollicitais pas, je n’existerais pas.  Pas simple de faire le tri, dans son brouhaha d’informations, vraies, fausses, contradictoires. Les infos proviennent tous des mêmes sources, la seule chose qui change est interprétations. Hier on vous parlait des grands feux de forêt ; aujourd’hui on vous parle de la sécheresse ; demain on vous parlera des inondations : peu feront le lien entre écolo et météo !

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Textuel épilogue

 

  • Le Monde ne m’attend guère : il ne sera pas à ma disposition, si je ne me déplace pas vers lui, autant que moi … il m’ignorera. Dès que je le sollicite, il interagit : c’est le propre du réseau où je suis, même s’il ne m’aide pas directement, sa seule présence me réconforte, réjouis. Le monde est un peu comme une bouteille : certains y mettent de l’eau, du lait, de l’alcool et comme je ne produis aucun de ces liquides, j’ai besoin de services qui me les fournissent.

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Textuels symboliques 

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Bouteille

  • Symbolique de forme : Un moyen mnémotechnique permet de mémoriser les tailles des bouteilles dans l’ordre croissant de contenance : « Car de bon matin je remarque mal sa banalité naturelle » (Quart,  demi,  bouteille, magnum,   jéroboam,  réhoboam, Mathusalem, salmanazar, balthazar, nabuchodonosor). Pour autant ce ne sera pas la grandeur du contenant  qui signifiera, à elle-seule, la qualité du contenu, de même qu’une cloche à fromage peut contenir meilleur ou le pire.

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Homme/Monde

  • Symbolique de fond : Le rapport de l’homme au Monde qui interroge toute philosophie, renvoie à une dichotomie entre les sujets et les objets. Les substances extérieures, closes sur elles-mêmes, l’identité des corps a été érigée en un principe logique. À partir de ce principe, Descartes aura pu proposer à la réflexion, qui nous caractérise, de se centrer sur elle-même  et de  mettre le monde entre parenthèses. Tout rapport au monde qui ne dépend que des sens, est voué à une certaine confusion. tel.archives-ouvertes.fr/tel-00985100/document

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Corrélations > trop vaste pour être connu par un seul être

  • Liens fond/forme : Le Monde est vaste, trop vaste pour être connu par un seul être mais pour autant comme puzzle, n morceau se raccroche à un autre et un autre, c’est à la fois une zone de brume et terrain de jeu. Il m’utilise certes, pour son profit mais me donne aussi des pistes pour évoluer, m’orienter, choisir. C’est juste une  métaphore pour les vases communicants. Le Monde ne viendra pas à moi, de lui-même, une bouteille vide ne se remplit toute seule. Ça rime avec culture, pensée, informations, le monde et moi seront conjoints ou séparés. Le message sur le bidon est des plus clair, mais il faut commencer dès la naissance.

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