918 – Quand on a rien à dire, mieux vaut se taire !

Textuels et illustrations   >> 

.

Originaux : poème,  extensions, fragments 

.

Poème

.

Comment écrire

Quelque   chose

Si l’on n’a rien

À dire, à faire

Et comment ?

Autant se taire,

Hormis à en rire

À nous satisfaire !

Et cependant j’écris,

Tant je ne sais me taire.

Quand on n’a rien à dire,

L’on se tait

Sauf si le silence est pire

Et ne plait

Tant même petit soupir

Parlerait

Pour indiquer, redire

Qu’on est

Bien dans sa peau

Au repos

Et qu’il ne faut

Bouger

Le petit doigt

De trop,

Sinon  le sang

Chaud

Refera ses cent

Tours

Et afflux énergies

Aux lèvres

Feront que  s’ouvre

La bouche

Et pour ne rien dire,

De pertinent.

Pour vous contredire,

L’on se tait.

L’on se met  à penser,

En secret,

Des choses, inventées,

Bien faites,

Qui, en demi sommeil,

Merveilles,

Font dialogue intérieur

Avec un effet

Sur perception du temps

Qui se soustrait

Au besoin de communiquer

Ses états d’âme

Bien complètement indicibles.

.

Extensions

.

Le paradoxe est que tout le monde a des choses

À dire et tout le monde parle, pour ne rien dire,

Pas grand-chose, d’utile, d’efficace, en tous cas.

Ceux et celles qui parlent tout le temps, l’on finit

Par ne plus les entendre, encore moins, les écouter

Lors ceux qui parleront, toujours, de la même chose,

On les ignore tout simplement ou les écoute poliment,

Par simple respect ou compassion, voire pitié pour eux.

Le fait de parler de quoi, à qui, comment, à quel moment

Et à quel endroit, dans quelles circonstances et le ton que

L’on emploie, les gestes, mimiques, et postures associées,

Change tout tant il y a de variables à prendre en compte

Dans la communication qu’à moins d’être un acteur et

D’interpréter un texte cela tient du miracle pour être

Certain d’être compris et produire l’effet souhaité.

Le silence ne veut rien dire, en principe, réalité,

Sauf lors on attend une réponse, une réaction,

De la salle, d’un public et là, il devient chargé

De sens qui donne lieu à des interprétations

De satisfaction, d’indifférence ou d’hostilité.

« Garder le silence puis prendre un avocat :

Vos dires peuvent être retenu contre vous».

Cet énoncé adresse un présumé innocent,

Présumé coupable, ne vous rappelle rien !

.

Comment écrire un poème sur une affirmation gratuite,

Parler pour dire qu’il vaudrait mieux se taire, est folie !

D’autant plus qu’un silence est lourd de parole tacite !

On voit nombre d’amendements contre-projet de loi

Ne servant à rien, sauf à syntaxe, non sémantique.

Parler est manière de protester, non construire

Dites-moi, si j’en dis trop : faites-moi taire !

.

On se tait, parfois, pour de bonnes raisons,

On ne sait pas, on ignore, on se renseigne,

Mais parfois pour de mauvaises raisons,

On a quelque chose à cacher, de secret.

.

Mais face à question embarrassante,

Le silence risquera d’être interprété

Comme  une réponse … acceptable,

D’ordre positive ou voire négative.

.

Le silence peut être une défense,

Notamment devant un tribunal

On a rien dit, on n’a pas menti

Mais attention à la sentence !

.

Fragments 

.

Parler pour ne rien dire, est commun,

C’est même un artifice de la politique,

Qui permet de contrer, occuper parole.

.

Dans la bonne société bien-pensante,

Voler la parole à l’autre ne se fait pas,

C’est une question de respect, égalité.

.

À vouloir se mettre souvent en avant,

L’on finit par être mis plus en arrière :

Vous avez perdu occasion de vous taire.

.

Parfois silence en dit plus que ses mots,

On ne donne son accord, on ne conteste,

En tout état de cause, autre  l’interprète.

.

On se tait, ne réagit, sous pluie critiques,

Submergé par ses déceptions, d’émotions

 Qui pourraient  vous desservir, en raisons.

.

Graphiques : calligramme, forme et fond 

.

 Calligramme 

.

Comment écrire

Quelque   chose

Si l’on n’a rien

À dire, à faire

Et comment ?

Autant se taire,

Hormis à en rire

À nous satisfaire !

Et cependant j’écris,

Tant je ne sais me taire.

.

SI l’ON N’A RIEN

Quand on n’a rien à dire,

L’on se tait

Sauf si le silence est pire

Et ne plait

Tant même petit soupir

Parlerait

Pour indiquer, redire

Qu’on est

Bien dans sa peau

Au repos

Et qu’il ne faut

Bouger

Le petit doigt

De trop.

 .

À DIRE, MIEUX

Sinon  le sang

Chaud

Refera ses cent

Tours

Et afflux énergies

Aux lèvres

Feront que  s’ouvre

La bouche

Et pour ne rien dire,

De pertinent.

Pour vous contredire,

L’on se tait.

 .

VAUT SE TAIRE

L’on se met  à penser,

En secret,

Des choses, inventées,

Bien faites,

Qui, en demi sommeil,

Mer-veilles,

Font dialogue intérieur

Avec un effet

Sur perception du temps

Qui se soustrait

Au besoin de communiquer

Ses états d’âme

Bien complètement indicibles.

.

Forme

.

.

Évocation

.

Cette chose ressemble à

Instrument de musique :

Du genre flûte alors 

Mais particulière ?

.

918 4

.

Cette flûte afghane semble des plus

 Folkloriques et des plus originales :

Lors cela m’étonnerait beaucoup

Qu’elle n’ait rien de musical !

 

Symbolique

 

Dans

Les contes,

 Le héros lors il affronte

Épreuves peut compter

Avec une intervention

Extraordinaire, magique

Tant, dans tous les contes,

C’est la flûte dotée  pouvoir

Magique favorable au héros.

Et c’est un élément clairement

Apparent dans le conte imaginé

Par  Mozart, La flûte enchantée,

Ou   quand    l’on     évoquera   le

Conte   traditionnel   allemand :

«Le joueur de  flûte   de Hamelin !»

.

.

Fond

.

Évocation

.

918 6

.

Cette flûte afghane semble des plus

 Folkloriques et des plus originales :

Lors cela m’étonnerait beaucoup

Qu’elle n’ait rien de musical !

 . 

Symbolique 

 

Symbolique    

 

 &    Les chinois ont établi,

 &    Vers 2700    ans    avant JC,

&    L’octave    en   douze     demi-tons,

&    Correspondant à douze mois de l’année.

&    Les pythagoriciens  considéraient  la musique

&    Comme une harmonie des nombres et du cosmos,

&    Lui-même réductible à des nombres sonores.

 &    Le recours à la  musique, ses timbres,

 

Ses tonalités, ses rythmes,

Ses instruments divers

Est un des moyens de

S’associer plénitude

De la vie cosmique.

 .

.

Fond/forme 

 .

Flûte alors, j’aurais peut-être mieux fait de me taire

J’ai parlé comme une sonnette rien que pour distraire

Ça rime avec à moitié contraint, à moitié libre : mixte

Sonorités qui se répètent et d’autres qui s’empêtrent !

.

Tant et si bien que la forme n’épousera rien du fond

J’aurais dû utiliser à la place un piano ou violon 

Mais qui sait jouer la flûte intéresse auditoire.

.

Textuels et illustrations   >>  


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *