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Textuels
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Textuel poème
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- La mer intègre des caps, nez, promontoires, y avançant sans faire d’histoire. Pénétrer loin en terre, en ce rio, est un vrai bonheur tant fait avec brio. Le Guadiana est un rio magique, naviguer sur lui devient fantastique. Très peu de voiliers parviennent au premier pont, l’enjambant à Mertola. Ville perdue au milieu de nulle part mais cinq musées d’histoires des arts ! On est au temps des Celtes, des Romains, des Chevaliers, des Conquistadors, sans compter des Maures, et des Sarazins : ce qui donne, au final, un sang fort mêlé. Nous avons éprouvé de la joie à l’atteindre, nous éprouverons autant de peine à la quitter. Nous garderons d’elle, le souvenir d’un voyage en un pays enchanté par tant d’infini, d’éternité ! La mer, quelle idée lui a pris de remonter si loin, jusqu’ici : elle n’est pas chez elle, en terre, où elle perd presque tous ses repères lors durant le flot ou le jusant, sans cesse la montant, la descendant à sa guise, à son heure et en son sillon, charriant ses rêves avec ses alluvions. Fantaisie de marais, delta, abers, lagons : au sein de terre, la mer s’invite, loin, profond. Ce sont des bras entourant des incursions d’amour entre pays féconds, tant ils s’imbriquent en un même cocon, un même ventre, qui leur correspond ! Si leurs rivages séparent, leurs rives réunissent nos aventures ne manquant pas de sel. Les explorer est le moins que l’on puisse, tant, leur échapper, paraitrait surnaturel ! Que fait le marin au milieu des arbres, des champs, des vaches, des porcs, perdu qu’il est sans ses filets, ses pêches, ses marinas, ses ports. Son horizon infini est réduit aux lacs, rivières, étangs, collines, hors de ses plages, ses rochers, son sable, sa faune, sa flore marine. Il s’étend, pour lui, à perte de vue et il change à chaque marée, faisant front aux coups de vent et longues tempêtes déchainées. Le Guadiana est un alliage entre sillons de terre et flux de mer, où le sel se mélange au fer, aux algues et limons de sa rivière. Ici, il est encaissé ; chaque méandre, courbure vous apporte d’autres visions de ses contours de pleine nature.
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Textuels extensions
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- Nous avons parcouru ses rues, visiter sa cathédrale fantôme dont il reste bas des piliers, cimetière. Une longue journée, l’on aura passé à Mertola… où l’on ne s’ennuie pas : il y a tant de monuments à voir sans compter se faire conter leur histoire. L’éperon rocheux que nous avons grimpé venant du fleuve est magnifique. La visite du château, muni dc ses hautes tours carrées, est plus que prenante, surprenante. Il faut vous dire qu’on a pu remonter jusqu’à son pied en faveur de la marée. L’église, tout blanche, immaculée, bâtie sur les ruines d’une ancienne mosquée, nous a invités à méditer sur un lien possible, sinon probable, entre terre et ciel. Il nous faudra revenir un jour, pour élargir tous ses imaginaires. Une ville forteresse, lieu de passage de guerres, de nombre civilisations successives et religions qui auront laissé leurs empreintes, mémoires, dont les musées témoignent encore aujourd’hui. Bien que située en dehors des routes principales, Mertola demeure l’un des villages les plus visités : il offre en effet, une palette des plus étonnantes de maisons blanches, fortifications, monuments ; sans parler de sa rivière qui la borde et protège ; sans parler de sa colline qui offre un beau panorama ; sans parler de ses ’ambiances des plus accueillantes. Pressés par un programme déjà très en retard, nous n’avons pu y passer qu’une seule journée : il aurait bien fallu trois jours pour faire le tour. Nous reviendrons, un jour qui sait, pour profiter à plein, à fond, de telle merveille architecturale, tellement l’on dira cela pour se consoler… mais j’en doute. En tous cas, une pierre, et bien blanche, de plus, sur notre périple. Nous ne tarderons pas, la marée descend, nous pourrions être contraints, être envasés, et voire ensablés. C’est ce qui a failli nous arriver au départ et nous avons dû relever, complétement, la dérive bien qu’en une telle condition, le bateau ne fait que ce qu’il veut.
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Textuel fragments
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- Un musée éclairé par des lampes tamisées projetant leurs lumières sur des œuvres d’art, arrachées en ruines, au destin du temps, nous replace, en acte, en son écoulement. Ici, se croient, se superposent, se mélangent, trace romaine, maure, espagnole, celte, non en une ville, avec théâtre, cathédrale, mais un petit village avec un château fort. Ici, la vie moderne continue, prospère, lors y subsiste : commerces, artisans, marchés/ L’église est un joyau éclatant de blancheur. Village touristique certes mais bien vivant. Nous avons pique-niqué aux abords du château, la rivière dominant, la vue y est splendide, point besoin de guide, il suffit d’être candide et l’émotion vous emporte au-delà des mots. De là-haut, l’on jette un œil sur le bateau qui a mouillé en contrebas, en avant de la cité : c’est un grand privilège, que d’y venir ainsi : que de souvenirs s’égrèneront à son propos, plus tard, au fil de l’eau.
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Illustrations
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Visuels
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Rio Guadiana : nous débarquons
en annexe pour une escale à Mertola
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nous pique-niquons au pied
du château sis sur les hauteurs,
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et après, nous visitons le musée
et l’église toute blanche au centre,
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nous finissons par le Musée d’art sacré
dont on voit ici, trois statuettes.
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Scénario
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Fiction
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Textuels symboliques
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Lampe de chevet
- Symbolique de forme : Une lampe de chevet est une lampe située près du lit, à hauteur de la tête dans une chambre à coucher, soit accrochée au mur, soit posée sur une table de nuit. Elle sert à éclairer la personne qui est assise ou allongée, pour lui permettre, par exemple, de lire. Wikipédia : lampe de chevet
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Musées
- Symbolique de fond : Ville perdue au milieu de nulle part : cinq musées d’histoires des arts ! On est au temps des Celtes, des Romains, des Chevaliers, Conquistadors, Maures, Sarazins : ce qui donne, au final, du sang mêlé. Nous avons éprouvé de la joie à l’atteindre, nous éprouverons de la peine à la quitter, garderons, d’elle, un souvenir de voyage en pays enchanté, d’infini, d’éternité.
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Éclairage >
- Liens fond/forme : Une lampe de chevet convient peu à éclairer un musée, ne rime à rien sauf ambiance feutrée, qui rendra certains objets des plus intéressants tant ici, la lumière vient des hautes fenêtres où nombre de sculptures, antiques, la reflète, comme pour donner vie à leur présence. Une ville musée au bord d’une rivière, village forteresse que l’on prend d’assaut, des rues, des échoppes et des monuments qui racontent des pans du passé ancien. L’eau coule à flot au pied ne s’en soucie et le temps semble glisser comme elle, comme dans sa cathédrale en ruine, son vieux château et son cimetière. On pourrait y croiser un fantôme. Pour une petite ville d’environ 8 000 habitants, un château fort, plusieurs églises, et cinq musées, ça fait tout de même beaucoup au kilomètre carré, cela fait un spot touristique important du Portugal.
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