143 – De San Miguel à San Sebastian de La Gomera

<< Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

143 1

.

Quittons San Miguel de Abona :

une ville… des plus charmantes,

.

143 2

.

où l’on n’y aura pas trop trainé :

en route pour l’ile de La Gomera,

.

143 3

.

arrivés à  la Gomera, des hauteurs,

on aperçoit très bien Mont Teide.

.

.

Textuel calligramme

.

  • Nous décidons de partir de Tenerife pour La Gomera ! Notre moteur donne des signes de dysfonctionnements. Fiable ? La seule façon d’être fixé, est de naviguer mais réparer en haute mer est un sport de haut vol. Tout bouge, tout vacille, tout est instable, tant le bateau dérive ou stagne, bouchon. D’aborder un ponton à la voile seulement, nous paraissait difficile lors le vent qui forcit ne nous épargnera en rien. Les dieux devaient être avec nous lors de notre approche port, quand, au vent, mer, bateau, on leur aura confié notre sort. Partis du port de San Miguel, sud de Tenerife, suite à avarie de refroidissement moteur, nous voici stoppés à son entrée, pour réparer le circuit de refroidissement du moteur. Pas un souffle de vent et pas de moteur et cela à un moins d’un mille de la côte. On maintient le bateau stationnaire dans la houle. Le capitaine plonge dans ses entrailles pour réparer la pompe qui nous a déjà fait le coup, à l’entrée, avec un sac de papier aspiré. Après une heure, repartis  au moteur,  ça marche, mais pourvu que ça tienne !   Ah ces gens qui jettent leurs sacs à la mer ! Ça tient, on fonce de nouveau, à cinq nœuds. Durant trois bonnes heures, le vent oscillera entre trente et trente-cinq, avec une pointe quarante nœuds. On ne peut pas encore parler d’une vraie tempête mais, avec les vagues, en travers avant, du bateau, des gerbes d’eau frappent le franc-bord, et arrosent la capote ! Est-ce le début d’une tempête, un effet de foëne, ou de venturi ? Ça secoue, ça grince, ça vibre et ça remue, de partout. On enfile la tenue complète du marin lors de tempête et l’on s’attache avec les sangles de sécurité au bateau. Le bateau cogne contre une plus grosse vague, et saute, s’aplatit sur l’eau, fait vibrer sa coque : impressionnant ! Enfin, le calme revient, peu à peu, et en longeant la côte, nous rejoignons le port, au moteur, en appui de grande voile et nous sommes tous les trois heureux d’y être, à cette heure.

.

.

Textuel extension

.

  • Tant pis pour l’avarie, tempête pour la croisette : il y a certains jours où tout va bien, d’autres où rien ne convient. Naviguer c’est prendre du bon temps, du plaisir, de la passion mais c’est aussi parfois, se payer une avarie moteur par manque de vent ou un début de tempête, par absence de météo. Ainsi va la vie, ainsi vont les choses : il faut t être prêt à parer au pire pour profiter, l’esprit zen,  du meilleur.  Une petite journée de navigation, bien que plutôt mal commencée, nous permet de rejoindre cette ile, La Gomera, comme prometteuse de belles et longues randonnées. Voilà que le vent adonne à l’arrivée, l’heure de la tempête vient sonner l’équipage, tout autant que le voilier et nous jeter en port nous abriter.  Il existe, entre toutes iles, des courriers, déversant flots de touristes à la journée. Notre moyen de transport est différent, très certainement  moins performant, mais dans tous les cas, plus plaisant, de notre point de vue, évidemment. Mis à part le problème du moteur, le reste était au niveau du bonheur : pas de quoi s’ennuyer, vents tournant, prise de ris, obligée, de temps en temps. Lors tout le monde se met à la manœuvre, on se croit presque prêt à traverser l’océan.

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Sillage

  • Symbolique de forme : Le sillage est la trace qui marquera le passage d’un bateau dans un liquide ou d’un avion dans les airs. En milieu incompressible d’eaux, les molécules du liquide s’écartent à l’avant du bateau et elles forment une vague qui prend une forme de V, et dont l’amplitude décroitra toujours, au  fur et à mesure qu’elle s’écartera. Ces vagues  pourraient être destructrices dans des milieux avec des berges fragiles. L’angle formé par le sillage est  égal à 39°.

 

Trace

  • Symbolique de fond : J’ai comme un trou noir au fond  de  ma mémoire qui me cache des traces de sillage sous-jacent que je me suis employé à oublier ou non. Le pire est que, lorsque je veux les remettre en lumière, un trou noir  persiste et c’est, pour moi, troublant. Je suis certain de l’avoir vécu, tout de même mais, où, quand et avec quoi et pourquoi : cela demeure comme un mystère voilé.

 .

Corrélations > trace, parfum, voie, onde, surface,

  • Liens fond/forme : Le sillage fait penser à voyage pour le moins, un déplacement, laissant une trace visible et parfois durable, pas forcément physique, de matière, comme les fragrances d’un fin parfum ! Il devient parfois un synonyme  de voie à suivre : il les entraine en son sillage. Selon un article paru en revue Science et Avenir, équipe française remettrait  en  cause la théorie sur le sillage laissé par les bateaux, en démontrant qu’il ressemblerait à l’onde de choc d’un avion supersonique franchissant le mur du son. Les objets se déplaçant à la surface d’un liquide, comme les bateaux ou bien comme les canards, créent un sillage de vagues formant un « V ». Un sillage est toujours une trace fragile qui disparait au bout d’un temps, comme un nuage ou un arc-en-ciel. 

.

<< Calligramme et symboliques