.
Occasions rire
Pleurer, il y en a un
Bon nombre de jours
Occasions de pleurer
Sont, parfois, perçues
Comme fort risibles
Et inversement :
Cause invisible.
Le cœur à rire quand je te rencontre,
Cœur à pleurer, quand tu me quittes ;
Le cœur à rire, quand t’es tout contre,
À pleurer, lors, plus … tu ne m’excites !
Devant l’état du Monde : je l’ai, autant,
Devant bonnes actions en les félicitant
Mais, face aux mauvaises les pleurant
Tant ils n’ont d’efficacité, non-sens.
Tant si je mets les choses en balance
Je ne saurai si j’ai encore la chance.
.
Aujourd’hui, j’ai le cœur à rire,
Ma situation ne pouvant être pire,
Un peu de recul il me faut sourire,
Je souffre : pas au point de mourir.
.
Aujourd’hui, j’en ai le cœur à rire
Tant mon état pauvreté, m’inspire
Tout l’argent que j’ai à conquérir
Pour être riche est profond soupir.
.
Aujourd’hui, j’en ai le cœur à rire
Mais je t’aime, c’est peu de le dire,
Ton cœur encore toujours, à chérir
Quand le mien est fin prêt à en jouir.
.
Aujourd’hui, le cœur à pleurer non rire
Ne le croyais pas tant c’est sans mot dire
Que joies dominent les peines balancées
Par énergie folle que je viens y trouver.
.
Aujourd’hui, j’aurais le cœur à pleurer,
De ne plus savoir ou ne pouvoir t’aimer,
De n’être pas en phase, avec ta pensée,
De ne pas jouir de ta présente intimité.
.
Aujourd’hui, j’en ai le cœur à pleurer,
D’entendre qu’augmentent les pauvretés
Dans un pays qui ne jure que des égalités
Regorgeant de ses richesses à les gaspiller.
.
Aujourd’hui, j’ai le cœur autant à pleurer
D’écouter, voir que tout s’est déstructuré
Confiance aux autres et en nous, délitées
Où est passé l’énergie, à fond, de se donner.
.
Aujourd’hui, j’ai le cœur, à pleurer, à rire
Je ne le croyais pas tant c’est sans mot dire,
Mon verre est à moitié vide, à moitié plein,
Je crains d’être venu, sur Terre, pour rien !
.
.
Extensions
.
Pleurer de rire, rire à pleurer,
Nos émotions, sentiments contraires
Se percutent en changeant de sens, de valeur.
Je pleure mais c’est de joie ; je ris, mais c’est de douleur !
.
Se l’avouer est enlever ambiguïté d’interprétation possible
Quelqu’un qui pleure n’est pas vraiment en plein bonheur
Et dire que pourtant il nous arrive de pleurer de joie !
.
Le rire, comme le sourire, pour être réels, authentiques
Suppose que les yeux et regard s’y associe franchement
Sinon il s’agit plutôt d’un faux rire, voire d’un rire forcé
Les muscles et les iris n’y jouant que rôles mécaniques !
Pour les larmes, c’est aussi de même manière identique
La bouche se contracte vers le bas par ouverture lèvres,
Les deux sont communicatifs, le rire plus que les larmes
Si dans un couple, l’un pleure, autre rit, il y a un hiatus,
Qui rend la scène incompréhensible et parfois absurde !
.
N’étant en rien inspecteur de police,
Je ne peux lever ambiguïté d’un choix
Entre silhouette d’homme gisant sur sol,
Ou dansant en tous sens, ébriété complète
.
Ce qui frappe est la ressemblance d’un côté,
Avec marquage au sol, dans une scène crime
Et de l’autre, une posture des bras et jambes,
Évoquant un homme … en plein mouvement.
.
En somme on ne sait s’il faut rire ou pleurer :
L’image est de l’ordre projectif, à déterminer.
Cela pourrait donner lieu à test d’état mental
D’observateurs pour pessimistes/optimistes.
.
.
549 – Calligramme
Occasions rire
Pleurer, il y en a un
Bon nombre de jours
Occasions de pleurer
Sont, parfois, perçues
Comme fort risibles
Et inversement :
Cause invisible.
Le cœur à rire A quand je te rencontre,
Cœur à pleurer, U quand tu me quittes ;
Le cœur à rire, J quand t’es tout contre,
À pleurer, lors, O plus, tu ne m’excites !
Devant l’état du U Monde : je l’ai, autant,
Devant bonnes R actions en les félicitant
Mais, face aux D mauvaises les pleurant
Tant ils n’ont ‘ d’efficacité, non-sens.
Tant si je mets H les choses en balance
Je ne saurai si U j’ai encore la chance.
Aujourd’hui, I j’ai le cœur à rire,
Ma situation ne * pouvant être pire,
Un peu de recul A il me faut sourire,
Je souffre : pas I au point de mourir.
Aujourd’hui, * j’en ai le cœur à rire
Tant mon état L pauvreté m’inspire
Tout l’argent E que j’ai à conquérir
Pour être riche * est profond soupir.
Aujourd’hui, C j’en ai le cœur à rire
Mais je t’aime, O c’est peu de le dire, …
Ton cœur encore E toujours, à chérir,……
Quand le mien est U fin prêt à en jouir……..
Aujourd’hui, le cœur R à pleurer non rire ………
Ne le croyais pas tant * c’est sans mot dire……….
Que joies dominent les À peines balancées……….
Par énergie folle que je * viens y trouver………..
Aujourd’hui, j’aurais le R cœur à pleurer,………….
De ne plus savoir ou ne I pouvoir t’aimer,…………
De n’être pas en phase, R avec ta pensée,…………..
De ne pas jouir de ta E présente intimité……………
Aujourd’hui, j’en ai * le cœur à pleurer,…………….
D’entendre qu’aug À mentent les pauvretés……………
Dans un pays qui * ne jure que des égalités…………….
Regorgeant de ses P richesses à les gaspiller……………..
Aujourd’hui, j’ai L le cœur autant à pleurer………………
D’écouter, voir E que tout s’est déstructuré…………………
Confiance aux U autres et en nous, délitées………………….
Où est passé l’én R ergie, à fond, de se donner…………………
Aujourd’hui, j’ai E le cœur, à pleurer, à rire,…………………..
Je ne le croyais R pas tant c’est sans mot dire,…………………
Mon verre est à * moitié vide, à moitié plein,…………………..
Je crains d’être * venu, sur Terre, pour rien !…………………….
.
.
Forme
.
Réduction
.
.
Évocation
.
.
À rire et à pleurer :
Silhouette d’un homme
Imageant ces contraires,
En étant allongé à terre !
.
La silhouette d’un homme qui peut
tout aussi bien être victime d’accident
allongé au sol ou bien en train de danser
l’un pleure, l’autre rit : fond rejoint forme.
.
La silhouette ne donne pas beaucoup
À rire mais à pleurer :
Allongée sur le sol, la personne chère
Sera en danger de mort.
.
Symbolique
.
Une silhouette,
D’un point de vue optique
Est une vue d’un objet ou d’une scène
Comprenant contour, intérieur, sans particularité.
.
La silhouette est une figure aux contours flous,
Insaisissables, qui s’apparente aux ombres
Chinoises et aux fantômes de la nuit.
On la trouve marquée sur le sol
Après un accident pour fixer
Sa position et sa posture.
.
On l’entrevoit derrière
Le rideau avant et après
L’entrée en scène d’un chanteur.
.
Descriptif
.
549 – Aujourd’hui, j’ai le cœur à rire, à pleurer
Alignement central / Titre serpentin / Thème humeur
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : silhouette / Symbole de fond : troubadour
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
La silhouette donne beaucoup plus
À rire qu’à pleurer :
Debout et saluant la foule des fans
Elle exulterait de joie !
.
Symbolique
.
Comment le troubadour
Évoque-t-il sa propre
Créativité artistique ?
Au fil des ans, la représentation
De l’acte de trobar a fait l’objet de
Plusieurs études et de remarques
Notées au passage par les érudits.
.
On a souligné la fameuse
« Circularité du chant »,
L’équivalence entre « aimer »
Et « chanter », et entre « chanter »
Et « composer » : on n’a pas manqué
De signaler le goût des poètes pour les
Métaphores tirées de l’artisanat
Et de la vie quotidienne.
Journals.openedition.org/rlr/361
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Pour sûr, le cœur ne rit ni ne pleure
C’est expression en lien avec bonheur,
Et si, pour sûr, le cœur battra plus fort,
C’est pour absorber trop plein d’émotion.
Y compris et plus encore en cas contraire,
Qui s’approche de panique, désorientation.
Et si pleurer de rire existe, se comprend
Rire de ses pleurs est moins fréquent.
L’un deviendra la silhouette de l’autre
Disparait peu à peu dans l’ombre.
.
.
Entre rire et pleurer !
.
Scénario
.
Si les yeux ne rient pas, le sourire pourrait n’être autre que masque,
pleurer ne réjouit pas sa compagne, encore moins, son compagnon,
lors pleurer au milieu d’un groupe déclenche un peu de compassion.
.