177 – Le quotidien s’évanouit en mer

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Visuels scénario

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Il ne reste du quotidien que la cuisine,

la vaisselle et  le rangement,

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le matin, de pouvoir prendre son petit déjeuner

au lit en sa couchette

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et la navigation et la voile  y rajoute

tout son piment et son plaisir !

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Textuels calligramme 

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  •  Au fil de jours et des distances et des occupations, lors des croisières en mer, au large, au loin, tous soucis du quotidien  s’en vont au fond, jusqu’à disparaître, un à un, comme s’ils étaient disjoints. Et c’est tant vrai que d’autres activités  vous entreprennent, prennent, les meilleurs moments du temps, les meilleurs crédits de l’énergie, au point de ne plus penser demain. Devenu prisonnier de votre esprit, vous étant vidé de tous soucis, vous oubliez votre maison, vous oubliez votre travail, votre famille, vos amis, qui sont restés là-bas, qui ne sont plus ici. A croire que l’on renaît là où l’on est, que distance éloigne de ce que l’on fait : à ce point que plus rien n’a d’importance que ce que l’on découvre lorsqu’on avance. Un futur proche efface un passé, présent, à tout le moins le réduit à presque rien. Il nous faut partir, très loin, et longtemps, pour apprécier le retour de ce grand besoin. Besoin d’attaches, de territoire, d’histoires dont la famille et les amis en sont les témoins, pour avoir d’autres choses à raconter le soir que les soucis du quotidien que l’on connaît bien. Le quotidien est pour le moins chamboulé en croisière : on dort, on dîne, à n’importe quelle heure. Le seul rythme respecté est celui du quart, suivi de celui de la pèche, après dix-sept heures, le soir. Moralité : s’évader de soi-même et de chez soi est utile pour se renouveler, se rapprocher, au plus près des siens, mieux les apprécier, leur parler de tout et rien,  plutôt que de leur parler de soi.

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Textuel extension

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  • Une partie du quotidien subsiste en croisière, y compris en pleine mer : les repas, la toilette, le rangement, les quarts, etc. mais il s’agit ici d’un quotidien exceptionnel car de faire la même chose que soi, ailleurs et dans des conditions extrêmes, n’a plus ce rythme de répétition du même, tout comme le menu du dimanche n’est pas de la semaine. Bien que le dimanche revienne cinquante-deux fois dans l’année, il y a souvent des invités ou c’est nous qui le sommes, nous avons du temps libre à dépenser pour activités plus variées. C’est vrai même pour les retraités qui, en principe, n’ont rien à faire de leurs journées : ils ressentent, eux aussi, le besoin de prendre des congés pour faire une rupture avec leur quotidien. Et quelle meilleure rupture qu’une aventure avec n’importe quelles moyens et fins !  Les activités quotidiennes durant les loisirs, ne disparaissent : faut pas confondre  vivre  sur voilier à quatre/cinq et paresse ! Il reste bien sûr, la cuisine, vaisselle, le ménage et le rangement, avec, en voilier, en différentiel, navigation à tracer, surveiller,  sans parler faire sa toilette, en espace réduit, et à tour de rôle. En somme presque tout est presque pareil et tout est différent.  Ah oui,  j’en oubliais l’essentiel : de régler la mature, les voiles,  et si le temps et la vitesse le permettent, de pécher à la traine, bien qu’il ne faut pas compter dessus pour le prochain repas.  Le quotidien  représente ici les soucis de problèmes à traiter, la plupart du temps, en urgence, priorité. Un autre quotidien s’instaure en voilier de  taille moyenne : on ne peut traiter de problèmes de gestion familiale, ni entrepreneuriale, ni sociale, et même conviviale. Le quotidien se résume à peu de choses, répétitives, comme faire à manger, ranger, réparer ce qui casse et le reste du temps, on peut laisser son esprit flotter au gré du vent, et voire des progrès de la navigation. Il faut être préparé, armé, pour ça ou bonjour angoisse.

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Textuels symboliques 

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Bateau

  • Symbolique de forme : Le bateau, de manière générale tous les véhicules capables de circuler sur et dans l’eau, représentent un potentiel affectif, façon d’avancer, se comporter sur le plan purement émotionnel. L’état du véhicule et voire sa taille, sa  capacité, mais aussi sa forme, sa couleur, son mode d’avancement, motorisation, usage que l’on en fait, seront autant de facteurs à analyser pour déterminer l’état de conscience et le niveau  de stabilité émotionnelle de personnes présentes qui l’utilisent individuellement ou collectivement.   ucm.ca/fr/symbole-bateau

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Bateau

  • Symbolique de forme : Si les bateaux modernes ont ajouté un certain confort et  instruments de navigation ont rendu les routes maritimes plus sûres, la vie en mer aura, longtemps, été associée à nombre conditions spartiates et nombre de dangers omniprésents, la  mer rappelant à l’Homme, la supériorité de la Nature. Tant qu’il n’aura pas atteint pas une taille suffisante, un bateau restera un objet soumis aux caprices du vent et vagues, la vie à bord reste alors une lutte constante contre l’humidité, les mouvements brusques ou le mal de mer.

 

Corrélations > déplacement, sensations, émotions, isolement

  • Liens fond/forme : Chaque moyen de déplacement procure des sensations, des émotions différentes, cela d’autant que les milieux ambiants, subissent des évolutions non maitrisées, parées. Si la voiture bouchonne, l’avion, lui, s’envole, le train cartonne, le bateau isole.

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