404 – Approchant ton regard, amusé, j’ai senti

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Visuels scénario

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Je vois ton regard perçant, chastement

voilé par tes cheveux,

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lorsque tu me découvres, j’aperçois qu’il

se détourne vers moi,

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et se confond dans le mien, tout droit,

pour sonder mon âme.

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Textuel calligramme

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  •  En t’approchant de plus en plus près, au plus en plus complet, j’ai senti ton regard intime, me dire à quel point l’estime de m’avoir en tes bras aimants. Tes épaules sont plaquées sur moi. Tes mains enserrent tout mon dos. Tes seins se pointent sur ma poitrine. Ta bouche m’empêche de te parler. Parfum de frissons et émotions, suscitant flammes et humeurs, font un mélange pudeurs et de redoublements d’ardeurs. S’approcher et se détacher, ne faire qu’un, puis deux, à s’en rendre heureux : comblés, recommencer ! Approchant ton regard amusé, j’ai senti ton parfum accordé à l’humeur vagabonde du jour lors tu restes présente à l’amour. Approchant ton épaule élancée, j’ai ressenti ton frisson troublé par le souffle d’un être autour, aigle rampant, amant  vautour.  Approchant de ta main troublée, j’ai senti mes émotions redoubler par le soyeux de ta peau comme suggestion pour communiquer tes intentions. Approchant tes seins bien gonflés, j’ai senti  ton  corps s’enflammer sous la fermeté d’une pression dont l’entrée ouvre un abîme profond. Approchant tes lèvres évasées, j’ai senti ton humeur couler jusqu’à en mouiller le tréfonds de ton être ouvert à l’abandon. S’approcher en première initiative sexuelle pour explorer des sensations mutuelles ! S’approcher à se toucher jusqu’à s’étreindre pour nouvel interdit à enfreindre ! S’approcher de l’espace réservé de l’entrée en intimité d’une folle amourachée !

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Textuel extension

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  • Le regard est dit observant … le regard est dit explorant. Le regard est dit attachant… le regard est dit pénétrant. C’est par lui que tout commence et que tout finit. Le toucher lui succède et le remplace par moment quand il faut s’approcher au plus près de l’aimant : amant qui serre, amant qui enserre, toute les surfaces et les profondeurs du corps de l’autre dans ses moindre courbes. Creux, aspérités, bosses, y passent et y repassent comme pour mieux épouser le désir et le plaisir dans une seule et même félicité. Chaque regard, chaque geste, est chargé d’une intention d’aimer bien plus que de posséder, malgré ou par l’effet de l’ascendance que l’on peut, que l’on cherche, que l’on parvient à exercer sur l’autre. Approcher de plus en plus près, dans tous les sens des termes, serait risquer de s’y brule, non seulement les ailes mais le cœur, mais l’esprit, et voire l’âme !  Un regard est comme une lumière intérieure qui rayonne vers l’extérieur ; un regard est comme un prisme qui reçoit, filtre et interprète tout signal ; un regard est comme une intention de communiquer avec son semblable ; un regard est comme une manière de faire exister tout ce qui nous touche ; un regard est comme une caresse qui atteindrait l’âme  des plus sensibles ; un regard est comme une flèche qui traverse en perçant un ennemi  à jour ; un regard est comme une présence qui vous entourerait de sa bienveillance.  Regard, flamme, sourire, complicité, plein d’éclairs, voire éclats d’existence ; regard aimant, projette sa bienveillance jusqu’au plus profond de votre âme innée. Les paroles vous mentent et gestes vous trahissent ; le regard, lui, ne cille, même quand il vacille : il vous rend heureux quand il vous émoustille, fusille, transperce, quand autres vous haïssent. Il n’y a rien de plus direct, profond, qu’un regard. On parle de pénétrer un sexe, mais il reste aveugle. On parle d’écouter moindre désir mais il reste sourd : il n’y a qu’en fusion des yeux que confusions s’égarent. En réalité, il ne saurait y avoir ni feu ni flamme en yeux, il ne peut y avoir que des reflets ou des interprétations et si l’on peut s’y voir comme en un miroir merveilleux, il est rare qu’on touche le fond d’une âme ni sa rétine. Mais c’est le seul point de vue et on se met à y croire, d’autant que parfois il est rempli d’attente,  d’espoir, d’une réciprocité qui vous éclairerait en plein noir, si tant est que sa lumière intérieure donne à voir.

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Textuel épilogue

 

  • Flamme du regard et regard de flamme, regard qui vous empare jusqu’au fond de votre âme ; regard direct, indirect, oblique, qui vous déshabille, vous met à nu ; regard qui ressemble à une supplique, pour être bien connu, pour être reconnu. C’est bien plus qu’un miroir, c’est un ostensoir qui présente son cœur en promesse de bonheur, qui percute, qui perfore, qui inscrit en mémoire, votre prénom, identité, sans moindre floueur. Il paraitrait que l’on peut lire dans les yeux, comme dans un livre ouvert sur une page où vous auriez couché votre intention sur toutes personnes, toutes situations. Le flambeau du regard porterait ombre du laid, reflet du beau. Lors son sourire accentuerait son authenticité, à propos.

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Textuels symboliques 

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Flamme

  • Symbolique de forme : Au sens premier «flamme» est la manifestation  lumineuse et mobile d’un  feu, quel qu’il soit. En des sens ou symboliques dérivés, le mot est également employé dans le domaine de l’art et de la poésie, comme synonyme de l’amour : fait de déclarer sa flamme ou symbole de paix ?

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Regard

  • Symbolique de fond   : S’il est exagéré de dire que tout est dans le regard, il n’empêche que ce sera ce dernier qui accrochera ou pas et que les mimiques, les paroles et postures ne sont là que pour les renforcer, décliner, douter. Il y aura des regards éteints ou brulants d’une flamme à l’intérieur qui éclaire intention : question de longueur d’onde, d’union profonde.

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Corrélations > émoi, froid, ondes, éclairs, intentions

  • Liens fond/forme : Dès lors qu’on parle de flamme et de flambeau, on sous-entend inconsciemment énergie, amour. Encore faut-il savoir de quoi il s’agit, s’il convient : flamme qui vous lèche  n’est pas qui vous dévore. La chaleur  de la première vous met tout en émoi, la brulure de la seconde vous jette comme un froid : on ne se brulerait pas à même source deux fois, même lors on brule sa vie par tous les côtés ! Le regard émet des ondes, éclairs, intentions, et il en reçoit, en retour, de tous partenaires, mais encore faut-il les capter, bien décoder : c’est là que le bât blesse, manque réciprocité. J’ai cru saisir comme la belle pensée d’amour là où il n’y aurait qu’une simple compassion ! Je n’ai pas voulu répondre à un regard tendre, de peur de me tromper, d’être abusé ! Il y aurait des regards de feu qui vous embrasent, il y aurait toujours du feu, couvant sous la cendre, des regards brulants, d’autres éteints : qu’un regard meurt, autre reprend flambeau !

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