220 – En mer, on perd la notion du temps

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Visuels scénario

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220 1

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L’horloge du temps ralentit ou accélère

en fonction divers événements.

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220 2

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Les temps sont différents selon

qu’on apprécie le bateau ou mal de mer.

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220 3

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Le temps de lecture reste un temps

qui peut se prolonger indéfiniment.

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Textuel calligramme 

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  • Quatorze heures de jour sont distraction leurres, lors, dix heures de nuit : ennui constant demeure. Quand le temps s’arrête, seule la météo change : elle nous astreint à régler les voiles, parfois dix fois dans l’heure ou la journée ! Naviguer reste un temps totalement neutralisé pour manœuvrer la toile et parer aux évitements. De naviguer, seul, en mer, fait perdre la notion du temps mais il vous faudra accepter d’en perdre même beaucoup pour, par contrastes, goûter, au charme de chaque instant, pour prendre de la distance, pour pouvoir tenir le coup. Quand on est seul depuis trois jours en mer, on perd peu à peu une partie de ses repères, déjà la distance dès qu’il n’y a plus de terre à quoi accrocher sa vue, devant ou derrière. Les milles s’ajoutent aux milles, lentement, pas de raison d’atteindre quelque point fixé car il n’y a plus que de l’eau et que du vent quand on pèche un poisson : un événement. Dans la journée, si l’on voit vols d’oiseaux, on les suit du regard pendant long moment, sinon on espère rencontrer voiliers, cargos, que soleil, tournant, jamais ne se couchant. La nuit est pire encore, c’est le noir absolu, n’étant que coque de noix, perdu en océan. Subjectif, le temps se contracte, se dilate, sa respiration vous endort, épate. On fait les quarts à deux, on mène le bateau à tour de rôle, durée de quatre heures la nuit. Les repas se décalent : fonction repos, envie, état de la mer, moral, aussi.

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Textuel extension

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  • Ce n’est pas tant le temps qui manque en croisière en haute mer, que le fait qu’on ne pouvoir rien entreprendre ni de manuel ni de culturel de longue haleine car notre bateau bouge tout le temps et souvent par à-coups. Tant et si bien qu’au bout d’une heure à fixer et à se concentrer sur un livre ou sur un bricolage, les yeux se fatiguent et l’on sent comme monter une gêne si l’on poursuit. Quand à écrire, c’est toujours possible mais pas trop longtemps non plus tant le stylo finit par déraper. Alors il est préférable d’être un contemplatif qu’un hyperactif. Moi je suis du premier type et man ami le skipper, du second. On se complète. Je tiens à jour le carnet de bord et de voyage et lui s’occupe de la bonne  marche du bateau et des réparations. On fait tous les deux la cuisine, ménage, rangement et, le quart !  Le temps est, c’est évident, la donnée de montre, calendrier, histoire ! C’est déroulement permanent d’où découlent  tous nos mouvements. C’est aussi un concept que l’on a créé de toutes pièces : ambivalent. Comme si l’on prenait, rétrospectivement, le blanc pour le noir ! J’ai bien pris le temps de vous le dire, même de vous l’écrire : c’est bien la preuve qu’il existe et que je l’utilise vraiment au point que je me demande si  je l’ai gagné ou perdu, perdu en éperdu, le temps ne me rattrapera plus, quoiqu’il en soit j’ai pris la raison d’en rire.   Le temps est d’abord  et avant tout, une donnée très objective, linéaire, il est le même partout et ne diffère que par l’endroit où on le mesure, d’après le cycle de jour et de nuit ! Le temps est ensuite,  et pour nous, une donnée subjective, personnelle, que la conscience accélère, ralentit, que dormant, supprime totalement, allonge lors on s’ennuie longtemps. En mer, ce sera parfois très différent, faute de repères visuels environnants, l’on percevra moins, le temps passer, tant il s’étire aux confins d’horizons !

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Textuels symboliques 

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Escalier

  • Symbolique de forme : Lorsqu’il est considéré comme une simple  allégorie du déroulement de  la vie, l‘escalier la symboliserait tant son mouvement, dit vital, ses soubresauts que ses obstacles, sans parler de ses retours en arrière, avec ses surprises et joies aussi. Par ses circonvolutions ou ses paliers, ses brusques changements de direction, ses marches inégales, l’escalier, signe de vie, nous  conduira  et  nous guidera, pas à pas, vers une conscience accrue de soi et du monde ! grandsreves1234.blogspot.com/2018/02/le-symbole-de-lescalier

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Escalier

  • Symbolique de fond : L’escalier est à la fois le symbole de la montée et de la descente. Montant, évoque l’ascension en ciel, c’est-à-dire l’élévation spirituelle. L’escalier peut aussi désigner l’ascension sociale : gravir l’accès à un statut supérieur dans une hiérarchie qui structure la société. Descendant, évoque l’entrée souterraine et il se réfère parfois à la descente aux enfers, au cheminement intérieur, à l’inconscient. Il symbolise le monde caché, l’invisible, le mystère. Source : 1001symboles.net/symbole/sens-de-escalier.html

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Corrélations > relativité, ennui, passion, horloge, dérèglement

  • Liens fond/forme : La notion du temps est toute relative, elle n’est pas la même si l’on s’ennuie ou en occupation par une passion. Elle ne varie pas que du simple au double, peut être multipliée par un facteur dix et quoique l’on veuille, dise, c’est bien cela, au final, qui nous trouble On prétend qu’une semaine en pleine mer vaudra largement trois semaines à terre, question temps et question dépaysement, et plus si son horloge interne se dérègle.

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